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"Il faut agir": les associations dubitatives sur la création d'un haut-commissariat à l'Enfance

Un enfant à la cellule d’accueil spécialisé de l’enfance en danger à Rennes, en juin 2021 (photo d'illustration)

Un enfant à la cellule d’accueil spécialisé de l’enfance en danger à Rennes, en juin 2021 (photo d'illustration) - Sébastien Salom-Gomis/AFP

Les associations de défense de l'enfance ont partagé leur scepticisme sur la volonté de Macron de créer un haut-commissariat à l'Enfance, craignant qu'il n'ait pas les mêmes pouvoirs que le ministre de plein exercice qu'elles réclamaient.

Les associations de défense de l'enfance ont regretté ce mardi 31 décembre que le président Macron ait choisi de créer un haut-commissariat à l'Enfance, craignant qu'il n'ait pas les mêmes pouvoirs que le ministre de plein exercice qu'elles réclamaient.

"Nous regrettons que l'exécutif n'ait pas l'intention de nommer un ministre de plein exercice. Un Haut commissaire n'aura probablement pas le même poids politique, ni les mêmes moyens et capacités d'action", a estimé Isabelle Moret, qui coordonne la Dynamique pour les droits de l'enfant, collectif de 27 organisations.

"Il faut agir"

"Il faut que l'enfance devienne une véritable priorité au centre des politiques publiques et ne soit plus invisibilisée", a-t-elle ajouté.

"Il faut agir, que quelqu'un porte ce dossier, pilote et mette en oeuvre, avec les moyens humains et financiers pour répondre aux enjeux", poursuit Isabelle Moret, directrice générale de SOS Villages d'enfants.

"Des rapports ont été publiés sur les problèmes de santé mentale des jeunes ou sur la crise du travail social et rien n'a changé. Nous attendons maintenant des actions concrètes sur l'attractivité des métiers du social ou les soins en pédopsychiatrie par exemple", souligne-t-elle.

Samedi, le président Macron a annoncé pour janvier la création d'un haut-commissariat à l'Enfance, assurant que "la protection des plus jeunes" était "au coeur de (son) engagement" et "le restera pour les trente prochains mois".

Emmanuel Macron a décidé d'externaliser ce sujet pour le préserver de l'instabilité politique d'ici à la fin de son mandat en 2027, avait relevé le journal Le Figaro qui avait fait état en premier de ce projet présidentiel.

M. H. avec AFP