Hollande : « Je retournerai à Florange dans un an, dans six mois »

François Hollande - -
François Hollande a des regrets sur la façon dont le dossier Florange a été géré par le gouvernement. Pas sur le fond de l’accord, puisque le chef de l’Etat le juge « bon », mais sur la forme. « Ce qui est le plus regrettable c'est que le bon résultat de la négociation a donné le sentiment de ne pas avoir atteint son objectif », déplore-t-il, tout en promettant de retourner à l’usine de Florange (Moselle) « dans six mois, dans un an », histoire de montrer qu’il continuera à suivre le dossier.
Accord d’Hollande pour la nationalisation
François Hollande regrette en particulier le conflit entre le chef du gouvernement et le ministre du Redressement productif. Selon lui, si tout était à refaire, « Arnaud Montebourg n'aurait pas fait ses déclarations hostiles à la présence de Mittal (en France) et Jean-Marc Ayrault aurait eu un mot agréable pour son ministre ». Le président de la République ajoute toutefois qu’Arnaud Montebourg « a utilisé l'arme de la nationalisation » du site avec son « accord » et que cette « pression a été utile ».
« La nationalisation temporaire est une solution d'avenir »
Voilà qui devrait faire plaisir à Arnaud Montebourg. Le ministre du Redressement productif est justement sorti de son silence, mardi. Dans une interview au journal Le Monde, il déclare que « la nationalisation temporaire est une solution d'avenir » et que cette « arme » est toujours « sur la table, et durablement ». « C'est l'arme qu'utilisent tous les Etats, y compris les plus libéraux, qui refusent de se laisser lier les mains par des multinationales dont les décisions sont prises au détriment des outils industriels », poursuit le ministre qui souhaitait y recourir dans le dossier Florange. Arnaud Montebourg persiste et signe donc, quitte à se mettre une nouvelle fois en porte-à-faux avec le 1er ministre Jean-Marc Ayrault, qui avait mis de côté cette solution, la jugeant notamment trop dispendieuse pour l’Etat.