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Gouvernement

Taubira "ne souhaite pas continuer à répondre à des suppositions"

Christiane Taubira devant le tribunal de Bobigny jeudi matin.

Christiane Taubira devant le tribunal de Bobigny jeudi matin. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

"Le président n'a même pas eu à lui renouveler sa confiance car ce n'était absolument pas le sujet de cette réunion", glissait-on à l'Elysée au terme d'un rendez-vous prévu de longue date.

"Je vais très bien". Le ton est sec ce jeudi matin, alors que Christiane Taubira arrive au tribunal de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. La garde des Sceaux était visiblement attendue par des journalistes, alors qu'elle se trouve empêtrée dans l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy.

Devant les caméras, Christiane Taubira tente de rejoindre le tribunal et lance: "je vais bien, mais je vous demande un peu de respect s'il vous plaît", entourée d'un service d'ordre particulièrement efficace.

Mais le sourire est revenu dans l'après-midi à l'issue d'un entretien d'une cinquantaine de minutes - prévu de longue date - avec François Hollande. "Le président n'a même pas eu à lui renouveler sa confiance car ce n'était absolument pas le sujet de cette réunion", glissait-on à l'Elysée.

Juste avant, invitée de TV5 Monde, Christiane Taubira avait fustigé des "journaux qui considèrent que leur ligne éditoriale est déterminé par monsieur Hortefeux, monsieur Copé ou madame Alliot-Marie".

Taubira reste sous pression

Ce matin, à une journaliste qui lui demande dans quel état d'esprit elle se trouve, la ministre répond, en colère: "Vous me demandez dans quel état d'esprit je suis. Ça ne se voit pas assez? Vous me posez cette question tous les jours, madame!"

Puis elle lance, ironique: "je suis très sensible à vos préoccupations sur mon état d'esprit et sur ma santé. Mais je suis très très bien".

La garde des Sceaux, qui disait ne pas avoir d'informations sur le contenu de la procédure visant l'ancien chef de l'Etat, a brandi imprudemment mercredi lors d'une conférence de presse des documents prouvant selon elle sa bonne foi qui ont été photographiés et publiés. Or, ces courriers montrent que le procureur national financier et le parquet général donnent bien la substance des écoutes, même s'il n'y a pas d'extraits, ni la date à laquelle elles ont été décidées

A. K. avec AFP