PMA et GPA: Matignon confirme qu'elles ne seront pas dans la loi

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à Cergy-Pontoise le 24 janvier dernier - -
Matignon soutient Manuel Valls. Les bureaux du Premier ministre ont confirmé les propos du ministre de l'Intérieur qui avait assuré lundi que "le gouvernement s'opposerait à des amendements" sur la gestation pour autrui (GPA) et la procréation médicale assistée (PMA) lors de l'examen du projet de loi sur la famille.
L'entourage de Jean-Marc Ayrault a aussi précisé que le calendrier du projet de loi sur la famille, initialement annoncé à l'Assemblée nationale pour le mois d'avril, n'était "pas arrêté".
En janvier 2013, le Premier ministre estimait pourtant que la question de la PMA méritait un débat et assurait qu'elle figurerait dans la loi Famille:
La PMA mérite un débat en tant que tel, c'est pourquoi elle figurera dans le projet de loi famille. 2/2
— Jean-Marc Ayrault (@jeanmarcayrault) 9 Janvier 2013
La promesse de Hollande en 2012
Le rédacteur en chef de Radio Classique a lui écrit sur Twitter que le Premier ministre "n'en voulait pas cette année". L'exécutif ne voudrait pas prendre le risque de ressouder la droite autour de ce sujet sensible, affirme Europe 1.
Info : Jean Marc Ayrault ne veut pas de loi famille cette année
— J-Francis Pecresse (@jfpecresse) 3 Février 2014
A l'inverse Bruno Le Roux est désavoué. Le chef de file des députés PS avait rétorqué à Manuel Valls de respecter "la règle du jeu" parlementaire concernant la future loi sur la famille. "Cette annonce sur ce que sera l'attitude du gouvernement me semble prématurée", avait-il regretté. Pourtant, en janvier 2013, il avait lui-même laissé entendre que ces amendements seraient abandonnés.
Le porte-parole du Parti socialiste, David Assouline a lui affirmé que le PS ne voulait pas de "débat" ou de "proposition" sur le sujet.
"Je ne crois pas Manuel Valls", avait lui commenté Christian Jacob, patron des député UMP sur BFMTV. Le vice-président du Front National, Louis Aliot, a qualifié le PS d'"auberge espagnole" dont les dirigeants "font du cinéma destiné à tromper le peuple."
Au cours de la campagne présidentielle de 2012, François Hollande avait rappelé, dans un entretien au magazine Têtu, qu'il était favorable à la PMA pour les couples de lesbiennes "à condition" qu'il y ait "un projet parental" mais qu'il était "hostile à la gestation pour autrui".
|||sondage|||1606