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Gouvernement

Otages français : le ministre Arif sous le feu des critiques

Le chef de file des députés UMP Christian Jacob à l'Assemblée nationale le 21 février 2013.

Le chef de file des députés UMP Christian Jacob à l'Assemblée nationale le 21 février 2013. - -

Le ministre délégué aux Anciens combattants a fait les frais des informations contradictoires qui ont circulé, jeudi matin, sur la supposée libération des sept otages français enlevés mardi au Cameroun.

L’opposition n’a pas manqué l’occasion de railler les déclarations du ministre délégué aux Anciens combattants qui ont semé la confusion, jeudi, sur une prétendue libération de la famille de Français enlevée mardi au Cameroun.

Le ministre français Kader Arif avait annoncé dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale la libération des sept otages français, jeudi matin. Avant de se rétracter quelques minutes plus tard, assurant qu'il n'y avait finalement "pas de confirmation officielle à ce stade".

"L'expression du bordel ambiant"

"C'est au moins au ministre des Affaires étrangères, probablement même au Premier ministre" de faire cette annonce, d'autant qu'elle "concerne tous les Français, parce qu'on est tous derrière nos compatriotes en danger et dont les familles sont dans un désarroi considérable", a fustigé Hervé Morin, l’ancien ministre de la Défense et président du Nouveau centre.

Face à "un ministre délégué aux Anciens combattants qui veut se la jouer et annoncer une nouvelle, il faut que le Premier ministre mette de l'ordre dans son gouvernement", s'est exclamé Hervé Morin, dénonçant "une nouvelle fois l'expression du bordel ambiant dans ce gouvernement".

"Cafouillage " et "erreur grave"

Le chef de file des députés UMP Christian Jacob a parlé pour sa part de "cafouillage" et d'"erreur grave", "que tout le monde vit avec beaucoup d'émotion car on parle d'otages, de familles".

La députée UMP Valérie Debord va même plus loin puisqu’elle parle de faute de la part du ministre sur son compte Twitter et demande qu’il rende des comptes.

#otagesCameroun en annonçant sans l'avoir vérifiée leur libération le ministre #KaderArif a commis une faute dont il doit rendre compte
— Valérie Debord (@DebordValerie) 21 février 2013
E. M. avec AFP