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Gouvernement

Loi Travail: Manuel Valls réaffirme sa volonté de "faire adopter ce texte"

Manuel Valls assure que le texte de la loi Travail ne sera pas réécrit.

Manuel Valls assure que le texte de la loi Travail ne sera pas réécrit. - Charly Triballeau - AFP

Au lendemain d'une rencontre entre la CGT et la ministre du Travail, le Premier ministre rappelle qu'il ne changera pas le contenu du texte. Dans un entretien au JDD, le chef du gouvernement s'est également prononcé sur la primaire à gauche.

La fermeté. Depuis le début de la contestation sociale contre la loi Travail et le bras de fer engagé avec la CDT, Manuel Valls l'a maintes et maintes fois scandé: le texte ne sera pas modifié. Et au lendemain d'un rendez-vous entre la ministre du Travail et le leader de la CGT, Philippe Martinez, qui avait "confirmé" les désacords entre les deux parties, le Premier ministre rappelle qu'il ne changera pas la lettre du texte.

"Maintenant, il faut aller vite et faire adopter ce texte", prévient le chef du gouvernement dans un long entretien au Journal du Dimanche.

Le projet de loi "revient à l'Assemblée le 5 juillet" et "la démocratie sociale, ce n'est pas l'expression permanente de la contestation, c'est le respect des temps démocratiques", assure le locataire de Matignon. Conscient d'"un désaccord de fond avec les syndicats qui contestent dans la rue", Manuel Valls pointe deux sujets: "la décentralisation et la place du dialogue social dans l'entreprise".

"Le gouvernement prendra ses responsabilités"

S'il dépeint la CGT comme "une grande organisation syndicale" dont l'"histoire se confond avec celle du Front populaire, de la Résistance, de la reconstruction après-guerre", le chef du gouvernement martèle qu'"il n'y aura ni retrait du texte, ni modification de sa philosophie, ni réécriture des articles qui en constituent le coeur". 

Cette adoption rapide comme pour mettre un terme à la grogne sociale et aux manifestations, qui pourraient être interdites si les conditions de sécurité n'étaient pas réunies. Un avertissement pour la CGT. "Compte tenu de la situation, des violences qui ont eu lieu, de l'attentat odieux contre le couple de policiers mais aussi de la tenue de l'Euro, les organisateurs devraient annuler eux-mêmes ces rassemblements", assène le Premier minitre.

Et si les syndicats "ne veulent pas prendre leurs responsabilités (...) le gouvernement prendra ses responsabilités".

Soutien aux policiers

Concernant ces manifestations, Manuel Valls a affiché un soutien sans faille aux policiers. "Alors que deux policiers viennent d'être sauvagement assassinés, je supporte encore moins les insinuations concernant notre police républicaine sur des prétendues consignes de laisser-faire pour discréditer le mouvement ou sur les prétendues violences policières", martèle la chef du gouvernement.

Enfin, il a rappelé que le combat contre le terrorisme en France sera "long". "Une guerre nous a été déclarée et nous nous donnons tous les moyens pour la gagner. Le combat sera long, l’ennemi est de taille", prévient le Premier ministre. redoutant de nouvelles victimes.

J.C. avec AFP