BFMTV
Gouvernement

Lebranchu "favorable à ce que les fonctionnaires soient en partie payés au mérite"

placeholder video
La ministre de la Décentralisation et de la fonction publique s'est dite favorable au système testé à Suresnes pour les agents municipaux.

Les fonctionnaires payés partiellement au mérite? Marylise Lebranchu y est favorable. "Je suis favorable à ce que les fonctionnaires soient en partie payés au mérite, dès le moment où cela se fait en accord avec les syndicats", dit-elle, sur BFMTV et RMC mardi.

La ministre de la Décentralisation et de la fonction publique a réagi à la mise en place à Suresnes du versement d'une prime en fonction du mérite pour les agents municipaux. "C'est une bonne idée, et elle a été discutée avec les organisations syndicales", approuve la ministre, qui précise qu'"évidemment il ne s'agit pas de conditionner leur traitement au mérite, mais leur régime indemnitaire". Elle indique donc deux conditions: "il faut qu'il y ait discussion avec les syndicats, et il faut aussi qu'on puisse avoir cette prime pour les travaux en équipe".

Macron favorable aussi à la prime au mérite

Mais Marylise Lebranchu avertit: "il ne faut pas agiter ça comme un chiffon rouge, en disant que ça y est, les fonctionnaires seront payés au mérite. Soyons sereins: on a besoin d'eux. Mais s'ils font plus que ce qu'on leur demande, s'ils ont une grande capacité d'initiative, pourquoi arrêterait-on leur carrière et leur rémunération?". Et d'insister sur le risque de récupération politique: "ce qui est embêtant, c'est les élus qui font ça pour faire un tract politique, comme s'ils punissaient leurs fonctionnaires".

Mardi, Emmanuel Macron s'est dit lui aussi favorable au paiement en partie au mérite des fonctionnaires. "Je pense qu'il faut accroître la part de mérite, la part d'évaluation, dans la rémunération de la fonction publique", a-t-il affirmé sur Europe 1, soulignant qu'il s'agissait "d'une conviction personnelle". La réponse de Marylise Lebranchu n'aura pas tardé: "Je crois qu'Emmanuel Macron doit accroître le nombre d'emploi dans le pays, qu'il s'occupe de l'économie. Je lui fais un clin d'oeil". Clin d'oeil ou pas, le ministre appréciera le ton cinglant de la réplique.

A. K.