L'exécutif veut renforcer la lutte contre les inégalités de genre à l'école

Le ministère de l'Éducation nationale et celui chargé de l'Egalité entre les femmes et les hommes planchent sur le sujet, avec pour objectif la mise en place d'actions à partir du mois d'octobre.

Près de 10 ans après les contestés ABCD de l'égalité portés par Najat Vallaud-Belkacem, le gouvernement planche sur la lutte contre les inégalités femmes-hommes à l'école, rapporte France Inter. Le gouvernement a en effet lancé un "travail interministériel" sur l'éducation à la sexualité à l'école, a appris BFMTV.

L'objectif est de développer un certain nombre d'actions destinées à progresser sur la diffusion de la culture de l'égalité filles-garcons dans le cadre scolaire, explique-t-on au ministère de l'Éducation nationale de Pap Ndiaye et au ministère déléguée à l'Égalité entre les femmes et les hommes d'Isabelle Rome. Des actions devraient être mises en place dans le courant du mois d'octobre.

"Je peux confirmer que les stéréotypes lorsqu'ils amènent à des différences de traitement entre les femmes et les hommes sont des stéréotypes que nous voulons combattre", a affirmé ce mercredi le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, interrogé sur la question.

"Ça ne relève pas de la 'théorie du genre'"

"L’éducation à la sexualité est une démarche globale, positive et bienveillante qui vise à favoriser des comportements responsables, à construire une culture de l’égalité et du respect mutuel entre les femmes et les hommes, à lutter contre les violences sexistes et sexuelles, les LGBTphobies", expliquent à BFMTV les deux ministères.

"La bonne mise en place de l’éducation à la sexualité est essentielle au bien-être des élèves", poursuit-on de même source.

"On est vraiment sur l’angle du développement de la prévention, l’angle égalité homme-femme, l’angle de la prévention des questions de lutte contre les violences sexuelles et sexistes", détaille l'entourage du ministre de l'Éducation Pap Ndiaye. "Mais absolument pas dans l’angle des questions de la théorie du genre. Ça ne relève pas de ce que d’aucun appellent "la théorie du genre"."

La loi en vigueur prévoit déjà une "éducation à la vie sexuelle et affective", mais elle n'est pas assez mise en œuvre selon l'exécutif. "Actuellement, le problème c’est que certains professeurs n’en parlent pas, c’est parfois compliqué", ajoute l'entourage du ministre à BFMTV. "On n'en parle pas assez. On doit répondre à nos obligations."

Léopold Audebert avec Salomé Robles