BFMTV
Gouvernement

"Je ne pensais pas en arriver là": Bruno Le Maire déplore la futilité de la "polémique du col roulé"

Bruno Le Maire le 13 juillet 2020 à l'Elysée

Bruno Le Maire le 13 juillet 2020 à l'Elysée - Ludovic Marin/AFP

Le ministre de l'Économie et des Finances explique regretter que cette affaire ait éclipsé les sujets de fond et a dénoncé le "ricanement généralisé que risque de devenir peu à peu notre vie publique nationale".

"Je ne pensais pas en arriver là après quinze années d’engagement politique", écrit ce samedi matin Bruno Le Maire. Son astuce de "porter un col roulé", dans le cadre du plan de sobriété, a été tournée en dérision par ses adversaires politiques et par de nombreux internautes.

Après avoir affirmé sur France Inter fin septembre qu'on ne le verrait "plus avec une cravate mais avec un col roulé" pour "faire des économies d'énergie", le ministre de l'Économie publie ce samedi matin un texte sur son compte Facebook. Il explique regretter que cette affaire ait éclipsé les sujets de fond.

"Tant de bruit pour si peu de sens"

Selon Bruno Le Maire, cette séquence illustre "ricanement généralisé que risque de devenir peu à peu notre vie publique nationale".

"Tant de bruit pour si peu de sens: voilà le drame de notre vie démocratique", écrit-il ainsi.

Le locataire de Bercy affirme qu'il aurait préféré parler de "la vie chère, des risques qui pèsent sur notre industrie, de la stratégie pour maîtriser l’inflation", mais déplore que "vous ne (l')entendrez pas" car sa parole "sera recouverte par le bruit".

"Nous sommes un peuple; ne devenons pas une meute"

"Je n’ai jamais recommandé à personne de porter de col roulé", se défend-il.

Selon ses mots, cette polémique n'est pas, en elle-même, "grave", mais ce qui en découle l'est. Il est "grave que le bruit recouvre la parole. Grave que la polémique vaine étouffe le débat nécessaire", regrette Bruno Le Maire ce samedi.

Il ajoute toutefois que cette histoire est également "salutaire" car "l’humour est l’hygiène du pouvoir".

"En pull, en cravate, en maillot de bain ou en costume, peu importe : je ne lâcherai rien sur mes idées", affirme le ministre, ajoutant: "nous sommes un peuple ; ne devenons pas une meute".

Après Bruno Le Maire, c’est la Première ministre Élisabeth Borne qui s’est affichée en doudoune lors d’une rencontre à l’hôtel de Matignon. Une façon de montrer l’exemple.

Salomé Robles