BFMTV
Gouvernement

"Évidemment que je refuserais": Retailleau prêt à quitter Beauvau si le gouvernement cède sur le dossier algérien

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau à l'hôtel Matignon. Paris (France), le 26 février 2025. (Photo d'illustration)

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau à l'hôtel Matignon. Paris (France), le 26 février 2025. (Photo d'illustration) - Ludovic MARIN / AFP

Dans une interview accordée au Parisien, le ministre de l'Intérieur menace de démissionner du gouvernement si la France cède sur le dossier algérien, un "sujet majeur pour la sécurité des Français".

"Un sujet majeur pour la sécurité des Français." Dans une interview accordée au Parisien, samedi 15 mars, Bruno Retailleau a affirmé ne pas vouloir céder sur le dossier algérien, laissant sous-entendre une potentielle démission du gouvernement le cas échéant.

"Tant que j'ai la conviction d'être utile et que les moyens me sont donnés, je serai mobilisé. Mais si on me demandait de céder sur ce sujet majeur pour la sécurité des Français, évidemment que je le refuserais", a déclaré le ministre de l'Intérieur interrogé sur sa place au sein du gouvernement s'il était empêché d'aller au bout du dossier algérien.

Dans un contexte de tensions avec Alger, Bruno Retailleau avait annoncé le 3 mars dernier qu'une liste de "ressortissants dangereux" sur le territoire français allait être établie. Ce vendredi 14 mars, une liste de soixante noms devait être transmise dans l'après-midi à Alger, avait indiqué une source gouvernementale auprès de BFMTV.

La menace d'une "riposte graduée"

"Désormais, ma ligne, qui est celle du rapport de force avec l'Algérie, est celle du gouvernement. Si l'Algérie ne reprend pas ses ressortissants dangereux, nous engagerons une riposte graduée", a martelé le ministre de l'Intérieur au Parisien. "Au bout de la riposte, il y aura la remise en cause des accords de 1968."

"Cela fait des années que la France tend la main à l'Algérie, mais pour quel retour? L'humiliation, ça suffit", a ajouté le ministre de l'Intérieur sur le sujet.

Charlotte Lesage