Baisse du chômage: le gouvernement veut y croire encore

Les derniers chiffres du chômages, en hausse depuis 21 mois et proche du record de 1997, ne cessent d'inquiéter les Français. Mais le gouvernement continue de promettre que le chômage baissera d'ici la fin de l'année.

Après la pluie, le beau temps ? Si le chômage est en hausse depuis 21 mois et se rapproche du record de 1997, le gouvernement continue de promettre l'inversion de la courbe d'ici fin 2013. De leur côté, les observateurs et l'opposition ont un avis plus mitigé.

En hausse, oui, proche du record, oui, mais pas de panique, il "sera vaincu tout au long de l'année", réaffirme Michel Sapin, le ministre du Travail, décidément optimiste. Comment ? "parce que les décisions que nous prenons vont avoir un effet", ajoute-t-il.

Un objectif "possible"

Un objectif "pas seulement souhaitable" mais "possible" selon le ministre. Une manière de promettre que l'objectif présidentiel d'inverser la courbe avant fin 2013 sera tenu.

Une position soutenue par Ségolène Royal quasiment au même moment sur BFMTV (voir la vidéo), qui estime, elle aussi, que l'objectif d'inversion de la courbe du chômage est possible.

Opération "pondération des propos d'Hollande"

Pourtant, les propos tenus par François Hollande, samedi 23 fevrier, avait suscité de nombreuses critiques. "L'année 2013 sera marquée par une progression du chômage" sauf "si nous arrivons à accélérer la reprise, à anticiper la reprise", avait alors déclaré le président de la République, en marge du salon de l'agriculture.

"Tout le monde dit, les commentateurs, les journalistes, 'le président a implicitement renoncé à inverser la courbe du chômage', c'est du procès d'intention", s'est agacé le ministre, qui a tenu à clarifier les propos de François Hollande.

Sapin y croit et veut faire croire

Pour Michel Sapin, la vraie difficulté, ce n'est pas forcément la situation actuelle, mais "le moment où on prend une décision et le moment où elle a un effet. Entre temps, c'est "la désespérance sociale, puisque chaque mois on va compter des chômeurs de plus", explique le ministre du Travail. L'espoir, c'est donc le message du ministre ce matin.

La liste des inscrits à Pôle emploi s'est encore allongée en janvier, où 43.900 chômeurs sans activité supplémentaires ont été recensés, dont 21.100 en raison d'un "effet statistique" exceptionnel, portant leur nombre à 3,169 millions, proche du record de janvier 1997 (3,19 millions), qui pourrait être atteint en un ou deux mois.

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