Genève, destination régulière des Woerth

Le couple Woerth, Florence et Eric, connait manifestement mieux Genève qu'il ne l'affirme selon un quotidien Suisse - -
Selon La Tribune de Genève, l’affaire Bettencourt connait chaque jour son lot de révélations. Manifestement à Genève, dans les milieux financiers, on n’en veut pas forcément à l’héritière de L’Oréal mais bien à Eric Woerth, actuel ministre du Travail, ancien ministre du Budget, de mai 2007 à mars 2010 et trésorier national de l’UMP. Et donc on se met à parler, à mots couverts, des connexions du couple Woerth avec les milieux d'affaires genevois.
Eric Woerth, celui qui longtemps a combattu ouvertement l’évasion fiscale, révélant en 2009 une liste de 3000 noms volée chez HSBC Private Bank (Suisse) à Genève. Mais Eric Woerth aussi, celui dont la femme Florence, une des gérantes de la fortune de Bettencourt, était souvent vue au «family office» suisse de la milliardaire française (sorte de banque privée pour très grandes fortunes) qui gère les actifs de l’héritière (actions L’Oréal et Nestlé, et ses biens immobiliers). De fait, cette « banque privée » travaille avec la société financière française Clymène, dirigée par l’homme de confiance Patrice de Maistre et employeur de Florence Woerth.
Eric Woerth qui expliquait sur RMC, il y a quelques jours, le rôle de son épouse : « il y a un flux de dividendes qui arrive chaque année et Florence les gère en toute transparence et légalité. Le reste, elle n’en a jamais eu connaissance. Elle n’a rien à se reprocher et moi non plus, évidemment. Je me suis suffisamment battu contre la fraude fiscale pour ne pas être soupçonné de quoi que ce soit. Cette affaire est un procès entre une mère et une fille qui prend une ampleur considérable. »
Genève avait rapporté 7 millions d'euros à l'UMP en 2007
Selon un financier interrogé par La Tribune de Genève, « Woerth, ne pouvait ignorer que sa femme se trouvait régulièrement à Genève ». Une ville que le couple Woerth semble bien connaitre puisqu’en tant que trésorier de l’UMP, Eric Woerth, rendait souvent visite à un de ses amis, responsable de l’UMP à Genève, gérant de fortune et ardent défenseur des «family offices».
Un ami d'ailleurs chargé en 2007, d’organiser le dîner de gala avec les plus grandes fortunes françaises exilées lorsque Eric Woerth était venu collecter des fonds pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. On se souvient d’ailleurs, dans les banques genevoises qu’à l’époque « Eric Woerth ne cherchait pas alors à savoir si les chèques qu’on lui remettait étaient prélevés sur des comptes suisses non déclarés au fisc français. » La Tribune de Genève rappelle enfin que la collecte finale avait rapporté, en tout, plus de 7 millions d’euros.