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Rassemblement national

Une "défaite personnelle" mais une "victoire collective": Jordan Bardella revient sur les législatives

Jordan Bardella à Garches le 30 juin 2024

Jordan Bardella à Garches le 30 juin 2024 - JULIEN DE ROSA / AFP

Si Jordan Bardella se félicite ce mercredi 18 septembre que l'extrême droite ait réuni près de "11 millions d'électeurs" au second tour des élections législatives, le président du RN concède "une défaite personnelle quand on prétend à Matignon avec une majorité absolue".

C'est l'heure du bilan pour Jordan Bardella. Le président du RN revient sur les résultats de sa formation d'extrême droite aux élections législatives anticipées dans une interview publiée par Valeurs Actuelles ce mercredi 18 septembre.

Son sentiment? Forcément mitigé, après que le parti à la flamme, grand favori des sondages, a finalement terminé troisième du scrutin en nombre de sièges, étant battu par le front républicain.

Jordan Bardella vante d'abord une "victoire collective", en référence aux près de "11 millions d'électeurs" qui ont voté pour l'extrême droite le 7 juillet dernier. "Mais c'est aussi une défaite personnelle quand on prétend à Matignon avec une majorité absolue", reconnaît-il, alors que l'alliance du RN avec Éric Ciotti a permis l'élection de 142 députés, très loin des 289 élus nécessaires pour gouverner.

"Harcèlement", "guerre psychologique"

Un bilan que Jordan Bardella - arrivé avec le vent en poupe après les européennes - se dit prêt à endosser: "J'assume tout, aussi bien les signes de progression que les dysfonctionnements", avance-t-il... Avant de mettre en cause un peu plus tard "des craintes alimentées par (ses) adversaires et une partie du système médiatique".

Lequel "mène une guerre psychologique autour des idées du Rassemblement national", croit savoir Jordan Bardella, qui va même jusqu'à parler de "harcèlement" envers le parti d'extrême droite.

Pour la suite, le député européen de 29 ans entend renforcer la crédibilité de son parti, éternelle quête de Marine Le Pen qui cherche à dédiaboliser le mouvement depuis son arrivée à la tête du Front national, en 2011, en lieu et place de son père, Jean-Marie.

Sur le plan régalien, les Français donnent déjà "le point" au RN, considère Jordan Bardella. Mais "mon ambition, désormais, est de faire en sorte que cette crédibilité puisse ruisseler sur d'autres thèmes, notamment économiques", explique-t-il, tandis que les allers-retours programatiques du RN lors des législatives anticipées avaient justement questionné sur ce point.

Baptiste Farge