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Rassemblement national

Pour Bardella, "Macron est déconnecté des réalités quotidiennes" 

Jordan Bardella sur BFMTV et RMC le 14 janvier 2019.

Jordan Bardella sur BFMTV et RMC le 14 janvier 2019. - BFMTV

Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national pour les prochaines élections européennes, était l'invité de BFMTV et RMC ce lundi matin.

"C'est très long", a réagi ce lundi matin Jordan Bardella à la lettre adressée par Emmanuel Macron aux Français avant l'ouverture mardi du grand débat national. Invité de Bourdin Direct sur BFMTV et RMC, le porte-parole du Rassemblement national (RN) et conseiller régional d'Ile-de-France, tête de liste de son parti aux prochaines élections européennes, a dit "avoir le sentiment qu'Emmanuel Macron est quand même très déconnecté des réalités quotidiennes" des Français.

"Macron dresse les Français les uns contre les autres"

"On ne peut pas gouverner contre le peuple. Emmanuel Macron dresse les Français les uns contre les autres", a jugé Jordan Bardella, estimant qu'il fallait "rouvrir le débat sur le rétablissement de l'ISF", un sujet que le chef de l'Etat n'évoque pas dans sa lettre. 

Quant au grand débat national qui doit s'ouvrir ce mardi, Jordan Bardella considère que "c'est du vent". "C'est fait pour faire gagner quatre mois à Macron" en vue des européennes, a ajouté le jeune élu de 23 ans. 

"On demande le référendum d'initiative populaire"

Le RN "demande la proportionnelle, la baisse du nombre de parlementaires et la mise en place du référendum d'initiative populaire", a fait valoir en outre Jordan Bardella.

"Le référendum d'initiative populaire, ça fait des années qu'on demande cela. Ca se fait dans un certain nombre de pays, comme la Suisse par exemple. On pourrait sous 500.000 signatures déclencher un référendum qui permettrait de s'exprimer et de trancher sur la question de l'immigration par exemple". 

La sortie de l'euro, "plus une priorité"

Quant à la sortie de l'euro, qui était l'une des revendications principales du Front national lors de la présidentielle de 2017, Jordan Bardella a fait savoir qu'elle "n'est pour l'instant plus une priorité".

"Pendant l'élection présidentielle, on a pas réussi à convaincre sur cette question. Je pense que la sortie brutale qu'on a voulu proposer a fait peur à beaucoup de Français et je crois qu'en politique c'est un gage d'honnêteté que de reconnaître que les solutions qu'on a proposé n'étaient peut-être pas en adéquation avec ce qu'attendaient les Français", a-t-il expliqué.

"Retrouver une souveraineté monétaire est un objectif à terme, mais n'est pas une priorité. Aujourd'hui il y a d'autres priorités", a ajouté Jordan Bardella. 

Adrienne Sigel