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Nouvelle-Calédonie: Marine Le Pen non conviée aux discussions à l'Élysée sur l'avenir de l'archipel

Marine Le Pen lors de sa visite sur la place de la Paix à Nouméa, dans la collectivité française d'outre-mer de Nouvelle-Calédonie, le 28 mai 2025.

Marine Le Pen lors de sa visite sur la place de la Paix à Nouméa, dans la collectivité française d'outre-mer de Nouvelle-Calédonie, le 28 mai 2025. - Delphine Mayeur / AFP

La cheffe des députés du Rassemblement National s'était rendue en Nouvelle-Calédonie en mai, et avait estimé que la proposition du gouvernement sur l'avenir politique du territoire ultramatin était "un échec".

Un souhait qui n'a pas été exaucé. En déplacement à Nouméa en mai 2025, Marine Le Pen avait formulé la demande d’être partie prenante aux discussions sur la situation politique et économique chaotique en Nouvelle-Calédonie. Une demande réitérée par un courrier envoyé à la présidence de la République à son retour.

Mais selon nos informations, Marine Le Pen a reçu une fin de non-recevoir mercredi 2 juillet dans la journée, également par courrier, de l’Élysée et ne participera finalement pas aux discussions annoncées en mai par Emmanuel Macron.

Des émeutes ont éclaté l'année dernière dans l'archipel entre mai et décembre 2024 suite à un projet de réforme du corps électoral calédonien. Il visait à élargir le corps électoral, gelé depuis 2007, pour les élections provinciales, cruciales sur l'archipel, aux natifs ou résidents du territoire depuis 10 ans, au risque de marginaliser le peuple autochtone kanak, selon les indépendantistes.

À l'aune de ces tensions, la cheffe des députés du Rassemblement National s'était rendu sur place en mai dernier, et avait proposé une nouvelle "méthode" de pourparlers aux forces politiques de Nouvelle-Calédonie.

Interrogée par BFMTV-RMC, Marine Le Pen avait qualifié d'"échec" la proposition du gouvernement sur l'avenir politique sur l'archipel, qui se concentrait selon elle "exclusivement sur la réforme institutionnelle".

Avant d'arriver à cette proposition, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, avait tenté de trouver un accord entre les indépendantistes et les non-indépendantistes sur un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie.

Un sommet à Paris pour sortir de l'impasse l'archipel

Depuis 1988, la Nouvelle-Calédonie est lancée dans un difficile processus de décolonisation par étapes. Face à l'impasse actuelle, Emmanuel Macron a convoqué les acteurs locaux à un sommet qui a commencé mercredi à Paris.

L'Élysée a dit espérer un accord entre indépendantistes et loyalistes calédoniens "dans les jours ou les semaines qui viennent".

Les lignes de fracture entre les deux camps restent toutefois profondes, et l'issue de ce sommet voulu par Emmanuel Macron, qui réunit les différentes forces politiques calédoniennes, les principaux élus locaux et des représentants du monde économique et social, reste très incertaine.

Sophie Dupont et Mathieu Coache avec Ilyana Hamiti