"Même quand on n'attend rien avec eux, on est déçus": Sébastien Chenu juge le remaniement inutile

Le député du RN juge que le remaniement effectué ce jeudi est "vraiment un coup d'épée dans l'eau", malgré le départ à l'Éducation nationale de Pap Ndiaye, régulièrement ciblé par l'extrême droite.

Donner l'impression d'un non-événement. C'est ce que cherche à faire le député du RN Sébastien Chenu sur BFMTV-RMC ce vendredi, au lendemain de l'annonce du nouveau gouvernement d'Élisabeth Borne.

"Je crois d'abord que ce n'est pas la vraie actualité qui préoccupe les Français", glisse l'élu du Nord, préférant évoquer dans un premier temps "les chiffres" de l'INSEE, selon lesquels 9 millions de Français sont en situation de privation matérielle et sociale.

Et le remaniement donc? "Même quand on n'attend rien, avec eux on est déçus", cogne Sébastien Chenu, avant de minimiser:

"Ce remaniement est vraiment un coup d'épée dans l'eau."

"Bon débarras"

Ne se satisfait-il pas du départ de Pap Ndiaye, cible régulière des critiques de la droite et son extrême? "Ok bonne nouvelle, bon débarras", évacue le vice-président de l'Asemblée nationale.

Certes, le nouveau patron de la rue Grenelle, Gabriel Attal, "n'a pas la même approche" que son prédécesseur", mais "je me méfie de [ses] discours", tance encore Sébastien Chenu.

"Il parle beaucoup. Je me souviens que quand il était aux Comptes publics, il y a donc encore quelques heures, il devait faire la chasse aux fraudeurs et le résultat ne nous semble pas vraiment à la hauteur."

Conclusion du parlementaire d'extrême droite: "On va voir si réellement, il arrive à s'attaquer aux problématiques de laïcité et aux grands défis de l'autorité à l'école."

Baptiste Farge