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Les Français appelés à la "vigilance" contre la radicalisation: "C'est à l'État d'assumer sa responsabilité", estime Sébastien Chenu

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Invité de BFMTV et RMC, le député du Nord a réagi au discours prononcé mardi par Emmanuel Macron, dans lequel ce dernier enjoint les citoyens français à prendre part dans la lutte contre "l'hydre islamiste".

"La protection des Français, c'est pas l'opération locale, municipale, Voisins Vigilants." Invité de BFMTV et RMC ce mercredi, le député Rassemblement national du Nord Sébastien Chenu a réagi au discours prononcé la veille par Emmanuel Macron en hommage aux quatre fonctionnaires tués dans les murs de la Préfecture de police de Paris. Le président de la République a notamment appelé à ce que la France s'érige en "société de la vigilance" face à "l'hydre islamiste".

"C'est d'abord à l'État de prendre sa responsabilité. Or le problème, (...) c'est qu'il y a non seulement des trous dans la raquette, mais il y a de quoi faire passer du monde, à travers ces trous", juge l'élu RN. 

Sébastien Chenu a pointé du doigt le décalage qui existe, selon lui, entre la volonté gouvernementale de combattre la radicalisation islamiste et le fait qu'aient été autorisées des listes communautaristes aux dernières élections européennes.

"Ce n'est pas la vigilance du citoyen qui règle les choses"

Et le proche de Marine Le Pen de mettre en garde contre une éventuelle stigmatisation des Français qui, à l'aune de ce que prône Emmanuel Macron, signaleraient aux autorités tel ou tel comportement comme étant une atteinte, par exemple, au principe de laïcité: 

"Comment voulez-vous qu'on dise à des gens lambda (...) 'dites-nous s'il y a un signal faible, c'est-à-dire un comportement bizarre, etc. (...) Bien sûr qu'il faut être vigilant, mais de l'autre côté, il faut arrêter de dire aux gens, 'alors vous êtes des islamophobes, vous avez dit que vous avez un voisin qui a un comportement particulier, qui revêt un costume particulier, alors vous êtes islamophobe'. Parce que c'est ce qu'on entend quand même du matin au soir." 

Pour l'ancien membre de l'UMP, "ce n'est pas la vigilance du citoyen qui règle les choses", même si "elle est nécessaire". 

Jules Pecnard