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"La balle est dans le camp du gouvernement": Jordan Bardella réitère la menace de censure du RN

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Le président du Rassemblement national a répété au micro de BFMTV ce samedi 30 novembre que son parti allait continuer à "faire pression" sur Michel Barnier, alors que le gouvernement est menacé de censure par le RN sur les textes budgétaires.

Ce week-end, les regards sont tournés vers la stratégie du Rassemblement national. Lors d'une séance de dédicaces en Moselle ce samedi 30 novembre, Jordan Bardella a de nouveau brandi la menace de censure du gouvernement au micro de BFMTV, à quelques jours d'échéances cruciales sur les textes budgétaires à l'Assemblée nationale.

"La balle est dans le camp du gouvernement", a déclaré à Strasbourg Jordan Bardella.

"Il ne lui reste plus que quelques heures, je ne crois pas aux miracles mais en tout cas le gouvernement a désormais son propre avenir entre ses mains", a-t-il dit, faisant référence à la censure du gouvernement.

Un gouvernement menacé de censure

Le RN attend toujours, d'ici lundi, des concessions sur la revalorisation des pensions de tous les retraités au 1er janvier et l'annulation des déremboursements de médicaments prévus initialement. Et ce, après avoir déjà obtenu une "victoire" politique, l'abandon d'une nouvelle taxe sur l'électricité.

"Renoncer à augmenter les taxes sur l'électricité, c'est bien, mais tout ça ne nous dit pas comment ça va être financé et le Sénat vient précisément de voter les taxes sur le gaz pour le compenser, donc tout ça dissimule en vérité un budget qui est un budget de punition et qui ne répond pas aujourd'hui à l'urgence économique du pays", a-t-il poursuivi. "Nos lignes rouges, elles prévalaient hier, elles prévalent encore aujourd'hui et si le gouvernement ne veut pas bouger, alors nous voterons la censure".

Le gouvernement Barnier a prévu pour satisfaire le Rassemblement national une coupe dans l'Aide médicale d'État (AME), anticipant une baisse du "panier du soin", soit les traitements qui peuvent être pris en charge gratuitement.

Reste que, pour la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, la meilleure solution serait plutôt de contrôler "l'immigration illégale", soulignant ainsi le travail de son collègue de l'Intérieur, Bruno Retailleau.

Anne Saurat-Dubois avec Jeanne Bulant