FN: Philippot réclame une protection rapprochée, refusée par l'Intérieur

Le vice-président du FN Florian Philippot (c) à Paris, le 1er mai 2015 - Thomas Samson, AFP
Le vice-président du FN Florian Philippot a reproché dimanche au ministère de l'Intérieur de "jouer avec (sa) sécurité" en ne lui fournissant pas une protection rapprochée, le ministère soulignant lui, au vu d'une évaluation menée dans les règles, qu'un tel dispositif n'est pas nécessaire.
Florian Philippot a réclamé cette semaine une protection policière en raison d'une plainte en diffamation déposée contre lui par le Qatar, qui lui reproche des déclarations cherchant à accréditer l'existence d'un lien entre l'émirat et le terrorisme islamique.
"Le ministère de l'Intérieur joue avec ma sécurité personnelle, alors que je suis très exposé - cela personne ne le niera -, alors que je suis sous le coup d'une fatwa judiciaire de la part d'un pays tout a fait trouble, tout à fait louche", a déclaré Florian Philippot sur France Inter. "On attend l'agression? C'est ça qu'attend le ministère de l'Intérieur?", s'est-il indigné.
"Demande instruite"
"Monsieur Philippot a formulé une demande de protection rapprochée lundi 1er juin. Comme toutes les requêtes de cette nature, qui obéissent à un protocole précis, cette demande a immédiatement été instruite par l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT)", a répondu le ministère dans une déclaration.
L'UCLAT, rappelle-t-il, est chargée notamment "de l'évaluation des menaces qui peuvent peser sur les personnes et de la nature du dispositif de protection à mettre en place". "Cette évaluation procède de critères normés et uniformes. Au regard des éléments connus des services ou fournis par l'intéressé, l'évaluation n'a pas conclu à la nécessité de mettre en place un dispositif de protection rapprochée", a conclu le ministère.