Européennes: les anciens ténors du PS tentent de sauver Raphaël Glucksmann

Raphaël Glucksmann - Image d'illustration - Joël Saget - AFP
A maintenant moins de trois jours des élections européennes de dimanche prochain, la liste Place publique/PS menée par le philosophe Raphaël Glucksmann reste en mauvaise posture. Dans notre dernier sondage réalisé par l'institut Elabe, celle-ci n'obtiendrait que 4% d'intentions de vote, la plaçant sous la barre des 5%, qui permet d'envoyer des députés au Parlement européen.
Une situation inconfortable donc, qui a engendré une mobilisation massive des ténors du Parti socialiste, dont les soutiens publics se sont multipliés ces dernier jours. Début mai, l'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira et l'ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve ont tous deux participé à un meeting de Raphaël Glucksmann.
Quelques jours plus tard, Martine Aubry, Najat Vallaud-Belkacem et Anne Hidalgo ont suivi. Et dans cette dernière semaine, deux soutiens prestigieux se sont ajoutés à la liste: ceux de l'ancien locataire de Matignon Lionel Jospin et de l'ancien Président François Hollande.
"Toujours mieux que rien"
Pour Olivier Faure, ces soutiens publics pèseront à l'heure du vote. Invité sur le plateau de BFMTV, le Premier secrétaire du PS y voit le signe d'un parti dont l'histoire doit se poursuivre.
"Ces soutiens représentent des gens qui sont convaincus, qui viennent transmettre. Je pense à Christiane Taubira qui est venue dire que la gueule de bois de la gauche doit finir. C’est la transmission d’une génération à une autre. Ayrault fait partie des socialistes qui ont fait le choix de transmettre."
Pour notre éditorialiste politique Christophe Barbier, ces ralliements peuvent être doublement bénéfiques.
"Cela peut avoir deux effets: mobiliser un électorat acquis mais qui peut être un peu découragé, pour lui dire d’aller voter quand même, que les combats d’hier justifient les combats d’aujourd’hui. Et puis pour certains intervenants, ça peut parvenir à préciser certaines choses, dissiper des moments de confusions."
A quelques heures seulement du scrutin, ces soutiens publics sont-ils trop tardifs pour bouleverser la campagne?
"Il a fallu attendre la dernière ligne droite pour que ces valeurs sûres du socialisme sortent du bois. C'est toujours mieux que rien", souligne un élu de gauche dans les colonnes du Parisien.