BFMTV
Politique

Emmanuel Macron interviewé en direct dimanche soir sur TF1 et LCI

placeholder video
Emmanuel Macron connaîtra sa première grande interview télévisée en tant que président de la République, en répondant aux questions de journalistes sur TF1 et LCI. Il avait jusqu'ici choisi d'éviter ces entretiens. Thierry Arnaud, chef de notre service politique, y voit un double objectif: expliquer personnellement le sens de son action et donner l'impression d'une politique équilibrée, entre gauche et droite.

Emmanuel Macron sera l'invité dimanche du "Grand Entretien" TF1/LCI à 20h05, un entretien en direct d'une heure, sa première grande interview télévisée en tant que président, a annoncé le groupe TF1 vendredi.

Macron change de stratégie de communication

Il sera interrogé par David Pujadas, Anne-Claire Coudray et Gilles Bouleau. Depuis son arrivée à l'Elysée, Emmanuel Macron, qui veut se tenir à distance de la presse, avait évité les entretiens télévisés, y compris le 14 juillet.

"Nous considérons que c'est un moment opportun pour expliquer son action devant les Français, car c'est un espace charnière : un chapitre se ferme (ordonnances, présentation logement, etc) et un autre s'ouvre (apprentissage, formation, assurance chômage)", a commenté l'Elysée. Emmanuel Macron a décidé de s'exprimer davantage dans la presse depuis la rentrée, en accordant fin août une interview fleuve de plus de 20 pages au magazine Le Point. Il a aussi accepté quelques interviews dans quelques grands journaux français et européens.

Expliquer son action, modifier la perception que les Français en ont

Force est de constater qu'Emmanuel Macron en revient aux schémas les plus classiques de la communication présidentielle. Thierry Arnaud, chef de notre service politique, l'a noté sur notre antenne:

"Le format est très classique mais ce qui est intéressant en soi, c’est que ce président qui nous a dit qu’il voulait communiquer de manière très innovante, finalement se rend compte qu’il y a quand même des points de passage obligés pour faire la pédagogie de son action et pour toucher des dizaines de millions de Français potentiellement et c’est donc ce véhicule, très classique, mais en principe très efficace qu’il a choisi pour dimanche soir."

La journaliste du Figaro Magazine Judith Waintraub, également sur BFMTV, a indiqué un autre objectif, y voyant une forme d'influence de l'opposition: "Il va dire : ‘Je ne suis pas le président des riches’. S’il y a une réussite de Jean-Luc Mélenchon depuis le début du mandat, c’est bien d’avoir réussi à coller à Emmanuel Macron ce sparadrap du capitaine Haddock de 'président des riches'." Thierry Arnaud a abondé dans le même sens: "Ce président qui voulait libérer et protéger, ce président qui voulait être et de gauche et de droite, jusqu’à présent, la grande majorité des Français a surtout l’impression qu’il libère et qu’il est plutôt de droite que de gauche, qu’il est le président des riches. Et ça inquiète dans l’entourage du président de la République et peut-être que ça le préoccupe lui aussi." Et corriger cette perception serait un des buts poursuivis par le chef de l'Etat. 

Robin Verner avec AFP