Rafale: quand Hollande confond l'Egypte et l'Inde

François Hollande a commis un petit lapsus, jeudi soir, après la première vente à l'export des avions Rafale à l'Egypte. - Alain Jocard - AFP
C'est un petit lapsus qui, de la part du principal intéressé, est dû "à la fatigue et à l'espoir". S'exprimant sur la première vente à l'exportation réussie du fleuron aéronautique français, le Rafale, dont 24 exemplaires vont être achetés par l'Egypte, François Hollande a, jeudi soir, évoqué en premier lieu... l'Inde, un pays avec qui les négociations sont encore en cours pour la signature d'un contrat de ce type.
"Il y a eu la confirmation, de l'achat par l'Inde, non seulement de Rafale, 24, mais également d'une frégate...", a commencé à déclarer le président de la République, les traits visiblement tirés et hésitant, avant qu'un journaliste ne lui fasse remarquer son erreur.
"J'aurais pu aussi parler du Qatar"
Le sourire aux lèvres, visiblement amusé par sa confusion, le chef de l'Etat a rapidement rectifié le tir. "Espérons!", s'est-il alors exclamé, "je ne veux rien forcer, le Premier ministre indien viendra en avril", a-t-il rappelé, un contrat géant portant sur 126 appaeils étant en discussions avec l'Inde depuis 2012.
"J'aurais pu dire le Qatar également, dans ma confusion", a-t-il ensuite ajouté. Doha est en effet potentiellement intéressé par l'avion de chasse de Dassaut, le chiffre de 36 exemplaires ayant été évoqué récemment.
Entre "fatigue" et "espoirs"
Pour justifier son léger égarement, François Hollande n'a pas hésité à évoquer sa "fatigue", quelques heures après les négociations monstres de plus de 17 heures à Minsk qui ont permis d'accoucher, avec l'Allemagne, la Russie et l'Ukraine, à un accord de paix censé mettre un terme au conflit touchant l'Est ukrainien depuis plus de dix mois. Un lapsus également motivé "peut-être aussi par l'espoir", a conclu le chef de l'Etat, dans un nouveau sourire, avant de reprendre tout son sérieux pour poursuivre son propos.
Un président habitué des lapsus géographiques
En juillet 2013 déjà, François Hollande avait montré ses lacunes en géographie, en inventant la "Macédonie", un pays qui n'existe pas, dans un discours en français donné à Ljubljana, en Slovénie. Le pays qu'il souhaitait évoquer était évidemment la Macédoine, petit Etat des Balkans.
En juin, la même année, le chef de l'Etat avait certainement commis son lapsus le plus gênant, lorsqu'il avait évoqué au Japon la prise d'otage du site gazier d'In Amenas, en Algérie, dans laquelle dix Japonais avait trouvé la mort. François Hollande avait en effet exprimé "les condoléances du peuple français à l'égard du peuple chinois".