Présidentielle 2027: un sondage donne le RN loin en tête et Glucksmann en embuscade, le bloc central décroche

Le palais de l'Élysée le 15 mai 2012 (photo d'illustration) - Eric Feferberg-AFP
Qui seraient les qualifiés au second tour si la présidentielle se tenait dimanche prochain? Un sondage Ifop-Fiducial pour l’Opinion et Sud Radio place, ce lundi 29 septembre, le Rassemblement national en position d'ultra-favori pour le premier tour de la course à l'Élysée prévue dans un an et demi.
Peu importe parmi les six hypothèses testées, et qu'il s'agisse de Marine Le Pen ou Jordan Bardella, en cas d'empêchement de la première citée, le candidat du parti de la flamme se hisse en permanence en tête des suffrages, entre 33 et 35% des intentions de vote. Un score qui serait supérieur de dix points à celui réalisé par Marine Le Pen au premier tour en 2022 (23,15%).
Édouard Philippe et Raphaël Glucksmann au coude-à-coude, Mélenchon juste derrière
Une large avance qui laisse derrière le champ libre à une qualification avec un score historiquement bas pour l'accession au second tour de l'élection. Car derrière, trois candidats pourraient prétendre à cette seconde place selon ce sondage.
Peu importe l'hypothèse testée, qu'il s'agisse de Marine Le Pen ou Jordan Bardella en face, le trio suivant le camp frontiste est le même: Édouard Philippe (16%, en tant que candidat unique du socle commun), Raphaël Glucksmann (15%) et Jean-Luc Mélenchon (12%).
Si Marine Le Pen s'était qualifiée avec plus de 23% des votes en 2022, l'heureux deuxième en 2027 pourrait donc l'être avec un seuil beaucoup plus bas, bien en deçà même des 20%.
Un président impopulaire qui torpille son propre camp
Avec 17% d’opinions favorables en septembre selon l'Ifop, Emmanuel Macron enregistre un net recul par rapport à juillet (19%) des Français se déclarant satisfaits de son action en tant que président de la République, mais aussi contre 25% en mai et 23% en juin.
Une chute inexorable, qui emporte avec lui les potentiels candidats émanant de son camp. L'attrait pour Édouard Philippe ne fait que chuter ces dernières semaines, le même sondage Ifop réalisé en avril le positionnait encore autour des 22% d'intentions de vote.
Deux autres hypothèses testées ce lundi placent en effet Gabriel Attal à 10% et Gérald Darmanin à 7%, relayés en cinquième position du classement derrière Bruno Retailleau.
Pas étonnant donc de voir ces personnalités prendre petit à petit leur distance avec le chef de l'État ces derniers mois. Que ce soit Édouard Philippe qui qualifiait, dans une interview chez Legend le 22 septembre, Emmanuel Macron d'homme "trop audacieux" l'ayant conduit "à ne pas suffisamment respecter les institutions", notamment lors d'une dissolution de l'Assemblée nationale "funeste et absurde".
Ou encore Gabriel Attal qui tente également de s'écarter un peu plus d'Emmanuel Macron. Il a notamment lancé début août une "réflexion" sur un (énième) changement de nom de Renaissance. Il a lui aussi critiqué la décision de la dissolution, jugée comme "l'origine première de cette instabilité politique".
Pour le camp présidentiel, l'hypothèse de la candidature de François Bayrou a aussi été testée. Dans un tel scénario, l'ex-Premier ministre recueillerait seulement 3% des voix.
Du côté de la gauche, fracturée entre deux camps, Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon seraient au coude à coude. Le premier oscille entre 14 et 16% tandis que le chef de file de La France insoumise est mesuré à 12 ou 13% selon les hypothèses. Testé dans un seul cas de figure, Olivier Faure plafonnerait à 7%.
L'étude a été réalisée en ligne du 24 au 25 septembre 2025, auprès d'un échantillon de 1.127 personnes inscrites sur les listes électorales, extraites d'un échantillon de 1.210 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.