"Il aurait été commerçant, on serait dans la merde": quand Macron et al-Sissi parlent contrats dans le métro du Caire

Emmanuel Macron et le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi à l'intérieur d'une ligne de métro du Caire exploitée par la RATP au Caire, le 7 avril 2025. - Benoit Tessier / POOL / AFP
Si la guerre à Gaza était au coeur des discussions entre Emmanuel Macron et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi ce lundi 7 avril au Caire, leur rencontre a aussi été l'occasion de négocier des accords économiques. Devant les caméras, les deux chefs d'État ont discuté de manière détendue de contrats, assis dans une rame de métro du Caire exploitée par la RATP.
Ils ont notamment évoqué le paiement des travaux menés par Alstom. "Alors moi je veux une usine comme celle que l'on voit en France ou en Italie. On va l'inaugurer tous les deux", a déclaré le président Abdel Fattah al-Sissi dont les propos sont traduits par une interprète.
"Très bien, à Alexandrie!", a répondu le PDG d'Alstom Henri Poupart-Lafarge, également présent. "Ça c'est un engagement pris!", a plaisanté le président égyptien avant que le président français n'abonde: "À Alexandrie en plus, très bien, ça permettra d'aller à Alexandrie".
Abdel Fattah al-Sissi a continué la discussion en affirmant ne pas vouloir payer d'argent pour le "contrat de maintenance", sous les rires d'Emmanuel Macron.
"Heureusement qu’il était militaire"
"Nous voulons que ce chiffre-là soit fixé et moi je veux une réduction de 10%", a ajouté le chef d'État égyptien.
Après quoi le président français a plaisanté: "Heureusement qu’il était militaire, parce qu’il aurait été commerçant, on serait totalement dans la merde".
"Si vous nous donnez beaucoup de projets mais que l’on perd de l’argent sur chacun des projets, ça va être compliqué", a souligné Henri Poupart-Lafarge.
"Alors n'oublions pas que malgré tous les retards, nous n'avons jamais imposé d'amende. Jamais. Je ne paierai pas de toute façon!", a de son côté insisté Abdel Fattah al-Sissi le sourire aux lèvres. "C'est combien alors?", a demandé Emmanuel Macron avant que le PDG d'Alstom n'assure que "pour cela", la France est prête "à faire une réduction importante".
Selon le service d'information de l'État égyptien, affilié à la présidence, les deux pays "ont signé nombre de protocoles de coopération dans les domaines de la santé et de transport".