ArcelorMittal : Hollande reçoit Lakshmi Mittal

Lakshmi Mittal, PDG d'ArcelorMittal, le premier producteur d'acier mondial. - -
On ne sait toujours pas à quelle heure le patron d’ArcelorMittal Lakshmi Mittal, sera reçu par le président en toute fin d'après-midi, vers 18h.
Si Hollande ne s'est jamais exprimé publiquement sur un éventuel passage dans le giron public de Florange, il n'a pas bridé non plus son ministre du Redressement productif. Une porte de sortie pourrait être trouvée au bras de fer Montebourg/Mittal.
Le ministre du redressement productif a en effet tapé du poing sur la table en affirmant : "nous ne voulons plus de Mittal en France". Avant de tempérer lundi en expliquant qu'il n'en avait qu'après les "méthodes" du groupe qui relèvent "du non-respect des engagements, du chantage et des menaces". L'entourage de la famille Mittal avait fait savoir que ses membres étaient "extrêmement choqués" par la teneur des propos.
Nationalisation : une hypothèse sérieuse
La nationalisation du site, c’est une hypothèse qui a rallié ces derniers jours plusieurs soutiens politiques, y compris à droite. Le gouvernement a indiqué la semaine dernière avoir reçu deux offres, mais seulement pour l'intégralité du site, donc comprenant le laminoir à chaud (transformation des grosses plaques d'acier, les brames, en rouleau de tôle plus fine), et les lignes de traitement et de finition de l'acier, dont ArcelorMittal ne veut pas se séparer.
De son côté, le groupe a mis dans la balance ses 20.000 salariés en France, affirmant que nationaliser Florange serait de nature à remettre en cause la présence du numéro un mondial de l'acier dans l'Hexagone.
Le 1er octobre, ArcelorMittal avait annoncé sa volonté de fermer une partie du site de Florange, la filière liquide (la production d'acier brut à partir de minerai de fer et de charbon, où travaillent environ 650 personnes), alors que le marché européen de l'acier est en plein marasme. Face au choc provoqué par cette annonce, alors que les plans sociaux se sont multipliés ces derniers mois en France, M. Montebourg avait obtenu du groupe un délai de deux mois pour chercher un repreneur.