Présidentielle: Montebourg "prêt à offrir" sa candidature "à un candidat commun" à gauche

Arnaud Montebourg au sommet de la Construction organisé par la Fédération française du bâtiment le 21 octobre 2021 - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP
À la peine dans les sondages, où il est crédité de seulement 1 à 3% des intentions de vote, Arnaud Montebourg tente le tout pour le tout. Dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux, l'ancien ministre du Redressement productif se dit "prêt à offrir (sa) candidature à un projet commun et à un candidat commun".
Il estime que c'est sa "responsabilité comme candidat à l'élection présidentielle de réagir" alors que "l'extrême droite est aux portes du pouvoir" et appelle ses "concurrents et camarades à faire de même".
Une union improbable
L'union avec ses concurrents de gauche semble toutefois difficile à concrétiser, ses relations avec ses actuels rivaux n'étant pas vraiment au beau fixe.
Dans son entourage, on renvoie Anne Hidalgo au hashtag #SaccageParis et à la dette de la ville, lui reprochant d'être la candidate des centre-villes. Quant aux écologistes, l'équipe du candidat les résume aux polémiques autour des sapins de Noël et de la fin du foie gras dans les buffets de certaines mairies EELV.
Jean-Luc Mélenchon, lui, aurait un programme bien trop cher. "L'avenir en commun, c'est 250 milliards d'euros", rapporte un proche pour BFMTV.com.
Quant à Fabien Roussel, "ce n'est pas à 59 ans que je vais devenir communiste", nous explique le candidat, tout en estimant en être le plus proche idéologiquement.
Une vidéo à venir
Faute d'accord, "les gauches (...) disparaîtront dans le brouhaha de leurs désaccords", écrit Arnaud Montebourg dans sa lettre, avant de poursuivre:
"Si les gauches aussi diverses soient-elles n'unissent pas leur voix, elles s'effaceront derrière la puissance de feu de l'extrême-droite. Si les gauches ne se retrouvent pas avec le peuple, alors aucune d'entre elles n'y survivra."
Ce courrier a été rapidement suivi par une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Pendant trois minutes, le candidat demande la construction d'un projet commun pour "reconstruire économiquement le pays", "sortir du pétrole" ou encore "investir dans les services publics".