"Une démarche de rassemblement": l'ex-Premier ministre Michel Barnier candidat à la législative partielle à Paris

Le Premier ministre Michel Barnier assiste à une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 3 décembre 2024. - JULIEN DE ROSA / AFP
Michel Barnier bientôt de retour au palais Bourbon? L'ancien Premier ministre annonce ce mardi 15 juillet "proposer (s)a candidature à l’élection partielle dans la deuxième circonscription de Paris qui aura lieu en septembre". "Habitant cette circonscription depuis longtemps, ma candidature s’inscrit dans une démarche de rassemblement de la droite et du centre", explique-t-il sur ses réseaux sociaux.
Le poste de député de la deuxième circonscription de Paris est vacant, après le départ forcé de Jean Lassucq. Trois députés, Jean Laussucq, Stéphane Vojetta (tous deux EPR, le parti macroniste) et Brigitte Barèges (UDR, le parti d'Eric Ciotti allié au RN) ont été déclarés inéligibles par le Conseil constitutionnel le 11 juillet dernier, qui a rejeté leurs comptes de campagne. Les élus sont donc "démissionnaires d'office" de leurs mandats.
"Michel Barnier, qui habite depuis plus de dix ans dans cette circonscription (et est adhérent LR à Paris, NDLR), est sollicité depuis plusieurs jours par de nombreux élus, des responsables de sa famille politique et au-delà pour être candidat dans la deuxième circonscription de Paris", confiait à BFMTV l'entourage de l'homme de 74 ans.
Une candidature vue "d'un très bon œil" côté LR
Avant de prendre sa décision, Michel Barnier "souhaitait rencontrer et écouter les élus des trois arrondissements concernés et les responsables politiques du socle commun qui ont soutenu son action en tant que Premier ministre", selon ses proches.
"Il fera part de sa décision au terme de ces consultations", indiquait l'entourage de Michel Barnier auprès de BFMTV quelques instants avant l'officialisation de sa candidature.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, et président des LR, qualifie cette candidature de "triple chance pour Paris, pour LR et pour la France". "C’est pourquoi je proposerai tout naturellement que notre ancien Premier ministre soit très rapidement désigné par notre commission nationale d’investiture", détaille-t-il sur ses réseaux sociaux.
Il est reproché à Jean Laussucq, député démissionnaire, d'avoir réglé "des dépenses de campagne au moyen de son compte bancaire personnel" et d'avoir laissé des tiers régler "directement une part significative des dépenses exposées pour sa campagne électorale" de 2024.
Les dépenses irrégulières "représentent 21% du montant des dépenses du compte et 10,2% du plafond des dépenses autorisées dans la circonscription" et s'élèvent à 7.030 euros, a précisé le Conseil constitutionnel.