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Politique

Elections: l'Assemblée adopte la reconnaissance du vote blanc

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Les députés ont adopté ce jeudi à l'unanimité une proposition de loi visant à reconnaître le vote blanc. Mais il ne sera pris en comptes qu'après les municipales de mars prochain, ce qui a déclenché les foudres de l'opposition.

Le vote blanc va enfin compter… mais pas tout de suite. Les députés français ont adopté jeudi à l'unanimité, en seconde lecture, une proposition de loi centriste visant à reconnaître le vote blanc et à le distinguer du vote nul aux élections. Le texte voté par l'Assemblée prévoit que les votes blancs seront comptabilisés à part et que le résultat sera annexé au procès-verbal des élections afin de connaître le pourcentage d'électeurs ayant fait ce choix. Il stipule également que les votes blancs ne seront pas comptabilisés dans les suffrages exprimés et qu'une enveloppe ne contenant aucun bulletin est assimilée à un bulletin blanc. 

Pas de vote blanc aux municipales

Mais si l'Assemblée s'est retrouvée unanime pour valider les votes blancs, en revanche le gouvernement et le groupe socialiste ont dû faire face aux critiques de l'opposition mais aussi du Front de gauche et de ses alliés radicaux de gauche et écologistes qui demandaient à ce que la loi s'applique pour les municipales des 23 et 30 mars prochains. Ainsi un amendement du centriste François Sauvadet a-t-il été rejeté par 39 voix contre 38 alors qu'il proposait que la réforme s'applique non pas au 1er avril prochain comme prévu, mais au 1er mars, soit à temps pour être pris en compte lors des municipales.

« Hypocrisie »

« Vous êtes dans l'hypocrisie, le mensonge », a dit l'UMP Guillaume Larrivé qui a accusé le gouvernement et le groupe PS de préférer voir les électeurs mécontents voter pour les extrêmes plutôt que de voter blanc. Le député a accusé le PS d'avoir conclu un « accord implicite » avec le Front national dans le but de nuire aux candidats de la droite UMP et UDI, notamment pour les municipales. Jean-Louis Borloo, le président du groupe UDI, a dénoncé pour sa part une « mascarade » et réclamé en vain que le texte s'applique lors des scrutins du printemps 2014.

La rédaction avec AFP