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Politique

EDITO - Canicule: le gouvernement occupe le terrain, mais "l’opinion demande une politique de fond"

Edouard Philippe à l'Elysée, le 17 juillets 2019.

Edouard Philippe à l'Elysée, le 17 juillets 2019. - Ludovic Marin - AFP

Plusieurs ministres restent sur le qui-vive alors que se profile la journée la plus chaude de cet épisode caniculaire intense.

Mercredi, veille du jour le plus chaud de l'épisode caniculaire qui touche la France, les membres du gouvernement ont multiplié les prises de parole.

Dans un premier temps, c'est la ministre de la Santé Agnès Buzyn qui avait estimé que les fortes chaleurs actuelles devraient, ce jour, "atteindre des niveaux supérieurs à la canicule de 2003", tout en prodiguant quelques conseils utiles pour les heures à suivre.

Quelques heures plus tard, c'est le Premier ministre Édouard Philippe qui avait fait montre de son inquiétude "pour ceux qui sont isolés."

Mesures pour l'avenir? 

Pour notre éditorialiste Christophe Barbier, "le plan mis en place après la canicule de 2003" reste une base solide sur lequel le gouvernement peut s'appuyer. Toutefois, selon lui, "cela ne suffira pas pour la prochaine fois" et les Français attendent d'autres mesures. 

"Il faut autre chose, politiques de fond pour adapter nos villes aux canicules qui vont revenir, qui vont devenir l’usage. Rien n’est adapté à ce qui se passe, ni les bâtiments, ni les transports en commun, ni les revêtement des sols… L’opinion demande une politique de fond, de lutter contre le réchauffement climatique, de revoir nos modèles de production et de consommation pour que les prochaines canicules soient moins fortes et fréquentes", ajoute-t-il

Conséquences politiques?

En 2003, la gestion calamiteuse de la canicule par le gouvernement avait été largement pointée du doigt. Cette année, "les ministres du concret, Agnès Buzyn et Elisabeth Borne" sont en ligne de mire pour Christophe Barbier. 

"Il y a aussi le Premier ministre qui a pris la parole, c’est un technocrate, il n’a pas montré beaucoup de facilités dans la compassion et l’empathie. C’est l’occasion de montrer qu’il a un cœur", complète-t-il. 

Avant de conclure sur le potentiel rôle du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner dans les heures à venir:

"Les gilets jaunes ne sont plus là, mais ce n’est pas pour ça qu’il ne reste pas en alerte."
Hugo Septier