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Ecarté de la primaire de la gauche, Gérard Filoche veut déposer un recours

Le tweet de Gérard Filoche, membre du bureau national du PS.

Le tweet de Gérard Filoche, membre du bureau national du PS. - Capture Twitter

Le candidat socialiste, mécontent d'avoir été écarté de la primaire de la gauche, a annoncé samedi vouloir déposer un recours contre la Haute autorité.

Il n'en sera pas. La Haute Autorité a écarté la candidature de Gérard Filoche, samedi. L'inspecteur du travail ne figure donc pas parmi les sept candidats à la primaire de la gauche. Fort mécontent, le socialiste a annoncé qu'il allait déposer un recours.

"Après consultation de mon avocat, je fais un double recours, au niveau des parrainages, et sinon pour accéder directement à la primaire [en dehors du PS] comme Pinel, de Rugy ou Bennahmias", a-t-il déclaré à France Info.

"Je suis légitime"

"Jean-Christophe Cambadélis avait dit que tous les points de vue de gauche devaient être représentés. Je ne vois pas pourquoi je ne le suis pas. Je suis légitime. Je mène campagne depuis six mois, je suis depuis 22 ans à la direction du Parti socialiste, je défends les droits des salariés", a souligné Gérard Filoche sur BFMTV.

De son côté, le président de la Haute autorité, Thomas Clay, a indiqué lors de son allocution, samedi vers 13 heures, avoir déjà reçu des documents juridiques de la part de candidats mécontents.

Les heures précédant l'annonce de la liste des candidats, Gérard Filoche avait fait part de son indignation, tweetant "Primaires: pourquoi font ils semblant de recaler 2 candidats? un à 0 % d'intentions de vote et un à 8 % d'intentions de votes?". Ou encore "ils font fuiter l'élimination. Cambadelis avait dit tous les points de vue de gauche seront représentés, faux, je fais recours comme Corbyn".

"Différence de traitement"

Le candidat a également lancé un appel aux dons, indiquant sur Twitter qu'il lui "faut aussi des sous pour faire ce recours", comme il l'avait fait précédemment pour sa campagne.

Invité vendredi sur le plateau de BFMTV, Gérard Filoche s'était déjà montré sceptique quant à l'organisation de la primaire, critiquant ouvertement la Haute autorité.

"Le seul problème c'est qu'après la Haute autorité sont juges et parties Jean-Christophe Cambadélis et Christophe Borgel. Ils ne sont pas dans la Haute autorité mais ce sont eux qui vont décider. (…) J'essaie de parler avec eux depuis quinze jours, ils ne me prennent même pas au téléphone".

Il avait dénoncé une "différence de traitement" entre les candidats, à son désavantage. Jean-Christophe Cambadélis a quant à lui répondu à Gérard Filoche sur Twitter: "Ce que tu ne supportes pas c'est que la gauche du PS t'ait boycotté! Ils n'ont pas voulu te parrainer point à la ligne!".

"Nos parrains ont subi des pressions"

Le second candidat non retenu, Fabien Verdier, parle lui de pressions: 

"Nos parrains ont subi des pressions pour ne pas signer pour nous. […] On ne nous permet pas de défendre nos idées, c’est dommage, c’est très dommage."

Quant à Christophe Borgel, Président du Comité d'organisation de la Primaire Gauche, il dément ses accusations, sur BFMTV et rétorque que les conditions pour pouvoir concourir à la primaire de la gauche "sont plus souples que celles de la primaire de la droite". 
Magali Rangin