Duflot: la mort de Rémi Fraisse, "tache indélébile sur l'action du gouvernement"

Cécile Duflot à l'Assemblée nationale le 8 octobre 2014. - Stéphane de Sakutin - AFP
La colère est sensible dans la voix de Cécile Duflot. Sur France Info, l'ancienne ministre, désormais députée écologiste, dénonce la mort de Rémi Fraisse, jeune manifestant, victime d'une explosion lors d'une manifestation sur le site du barrage contesté de Sivens.
"J'y suis allée la semaine dernière. Ce que j'ai vu, ce sont des jeunes gens qui manifestent de façon pacifique", explique-t-elle, tout en admettant la présence de "quelques casseurs".
Révoltée par la mort du jeune homme, Cécile Duflot estime qu'elle est une "tache indélébile sur l'action du gouvernement".
Duflot dénonce les "propos abjects" de Carcenac
Elle va d'ailleurs "proposer une commission d'enquête parlementaire sur la manière dont ce dossier a été géré localement". La responsable écologiste dénonce également "les propos abjects" du président du Conseil général du Tarn, Thierry Carcenac.
Devant la presse, ce dernier a commenté la mort de Rémi Fraisse: "mourir pour des idées, c'est une chose mais c'est quand même relativement stupide et bête. Mais je tiens à dire que je comprends et je me mets à la place des parents dans cette situation", a lancé l'élu socialiste.
"Je suis interloquée par les socialistes", poursuit Cécile Duflot. "Je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas de mots généreux (...) On dit que la priorité du quinquennat c'est la jeunesse, or ces jeunes-là s'engagent. Il faut rendre homme à ce jeune, car personne ne parle pour lui".
Dans la nuit de samedi à dimanche, Rémi Fraisse a été victime d'une explosion, dont l'enquête doit déterminer si elle a été causée ou non par une grenade des forces de l'ordre. Sur RMC, l'avocat de sa famille privilégie la thèse d'un projectile des gendarmes. Le ministère de l'Intérieur indique quant à lui vouloir "faire toute la lumière" sur la mort du jeune homme.