Dominique de Villepin promet "une totale transparence" sur ses activités de conseil s'il devenait président

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin sur le plateau de BFMTV le 25 mai 2025 - BFMTV
Dominique de Villepin sera-t-il candidat à l'élection présidentielle? Jusqu'ici, le suspens reste entier, alors que l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac connaît un regain de popularité spéctaculaire depuis plusieurs mois. Faute de trancher cette question, l'intéressé anticipe cependant certaines problématiques, promettant ce dimanche 25 mai sur BFMTV "une totale transparence" concernant ses activités de conseil s'il devenait président de la République.
Il a assuré que celles-ci n'incluent pas de lobbying et qu'il n'y a "pas de conflit d'intérêt". "Mes clients sont des entreprises, surtout des entreprises françaises travaillant vers l'international", a-t-il expliqué, refusant de donner les noms de ses clients de sa société de conseil, car "tenu par la confidentialité des contrats".
"Si je donne le nom d'un client français avec lequel je suis lié par un contrat, alors qu'il y a des clauses de confidentialité, je romps cette clause. Je ne suis pas en situation de le faire aujourd'hui", a expliqué Dominique de Villepin qui a assuré "ne pas travailler avec des pays du Golfe".
"Beaucoup d'humilité"
Si l'ex-ministre des Affaires étrangères a refusé de confirmer qu'il était candidat à l'Élysée, il a reconnu se demander s'il serait capable d'être chef de l'État.
"Cette question, je me la suis posée depuis des années. C'est très difficile et je l'aborde avec beaucoup d'humilité et c'est sans doute pour cela que ce n'est pas facile de franchir le pas", a-t-il souligné, regrettant qu'il n'y ait "plus eu de président de la République" depuis 2007, année du départ de Jacques Chirac, considérant ses successeurs comme des "Premiers ministres".
"Il ne s'agit pas seulement d'être capable, mais aussi de tenir un engagement vis-à-vis des Français dans la capacité d'apporter des réponses à leurs attentes, à leurs difficultés", a-t-il affirmé, déplorant que les Français aient été "trompés depuis trop de décennies".
"On n'est pas candidat à l'élection présidentielle par ambition personnelle. On l'est quand on sait que l'on a les moyens, la capacité, la détermination pour changer les choses", a-t-il souligné, reconnaissant que "ce n'est pas quelque chose que l'on fait à la légère".
Interrogé sur sa ligne politique, qui séduit jusqu'à l'électorat de LFI, il s'est présenté comme "gaulliste". "Je n'ai pas attendu 71 ans pour entamer une carrière de gauchiste", a-t-il déclaré, paraphrasant le général de Gaulle qui avait dit en 1958 qu'il ne voulait pas commencer "une carrière de dictateur" à 67 ans.