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Défilé de politiques à la manifestation des policiers

Le député LR Eric Ciotti en accoladeavec Jean-Claude Delage, le secrétaire général d'Alliance Police nationale.

Le député LR Eric Ciotti en accoladeavec Jean-Claude Delage, le secrétaire général d'Alliance Police nationale. - Joël Saget - AFP

De nombreux élus sont allés faire des selfies aux côtés des policiers place de la République à Paris, mercredi.

Le vote FN est en progression dans la profession, et cela n'a pas échappé aux députés Gilbert Collard et Marion Maréchal Le Pen qui ont multiplié mercredi les selfies avec les policiers place de la République à Paris, lieu choisi pour la mobilisation pour dénoncer la "haine anti-flics", dans la capitale. Les policiers étaient appelés à manifester mercredi partout en France, une première survenant après deux mois d'affrontements parfois violents en marge de la mobilisation contre la loi travail.

"Ce n'est pas du tout de la récupération politique. C'était totalement sincère", a assuré Marion Maréchal Le Pen sur BFMTV. "Le gouvernement est totalement dépassé", a déploré la frontiste.

La députée du Vaucluse avait refusé de répondre aux questions des journalistes place de la République pour ne pas donner l'impression de venir faire une "opération de communication".

Sa tante est allée plus loin en réclamant sur Twitter la démission du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. "Laxisme, incompétence, incapacité à protéger les Français et les forces de l'ordre, trop c'est trop", a fustigé la présidente du FN, Marine Le Pen.

L'appel avait été lancé par le syndicat Alliance proche de la droite. Et les députés n'étaient pas en reste. Du côté de Les Républicains, Eric Ciotti, Geoffroy Didier, et Bruno Retailleau s'y sont également rendus.

Le député des Alpes Maritimes, Eric Ciotti, s'est même fendu d'une question à l'Assemblée nationale sur le sujet. Manque de chance, il a commis un lapsus:

"Ce matin, plusieurs milliers de policiers ont exprimé leur colère face au déchainement de violences dont ils font preuve depuis maintenant plus de deux mois", a-t-il prononcé sans même se reprendre.

C'est pourtant l'inverse qu'il a voulu témoigner. On l'a d'ailleurs vu faire une accolade place de la République à Jean-Claude Delage, le secrétaire général d'Alliance Police nationale, ancien conseiller d'arrondissement à Marseille sur la liste UMP.

Cazeneuve dénonce "une manœuvre politique"

De son côté, le ministre de l'Intérieur dénonce une manœuvre politique. "Je vois que certains qui ne peuvent pas nous mettre en cause sur le terrain des effectifs puisqu'il en ont beaucoup supprimé là où nous en créeront beaucoup (...), qui ne peuvent pas nous mettre en cause sur le terrain des équipements des forces (...) laissent à entendre que nous ne donnons pas les instructions qui vont bien pour que la fermeté s'impose dans les manifestations", regrette Bernard Cazeneuve.

"C'est un mensonge", a-t-il martelé à la sortie du conseil des ministres puis lors des questions au gouvernement. Il a également "réaffirmé son soutien total aux forces de l'ordre". 

Manuel Valls a lui aussi apporté son soutien aux policiers sur Twitter.

Du côté de la gauche, le député radical de gauche (ex-PS), Olvier Falorni, était le seul représentant de la majorité présent dans le rassemblement. Il s'est en est ému sur Twitter.

Le conseiller régional du Parti de gauche Eric Coquerel, qui avait d’abord dit n’avoir pas pu accéder à la place, est finalement entré dans le périmètre.