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Claude Guéant promet de sévir contre un site "anti-flics"

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a demandé à la justice d'examiner la possibilité d'interdire le site internet Copwatch, qui prétend lutter par la transparence contre les violences policières. /Photo d'archives/REUTERS/Éric Gaillard

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a demandé à la justice d'examiner la possibilité d'interdire le site internet Copwatch, qui prétend lutter par la transparence contre les violences policières. /Photo d'archives/REUTERS/Éric Gaillard - -

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a demandé ce vendredi à la justice d'examiner la possibilité d'interdire le site internet Copwatch, qui prétend lutter par la transparence contre les violences policières. Il dénonce un ciblage "insupportable et scandaleux".

Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a demandé à la justice d'examiner la possibilité d'interdire le site internet Copwatch, qui prétend lutter par la transparence contre les violences policières.

En déplacement à Strasbourg, il a annoncé ce vendredi avoir "demandé à la justice d'envisager la possibilité de fermer le site", qui semble cependant être basé à l'étranger. "Ce ciblage des fonctionnaires de police est absolument insupportable et scandaleux", a-t-il ajouté.

Depuis une semaine, le site Copwatch Nord-Ile-de-France fiche des dizaines de policiers, identifiés par leur nom, prénom et affectation, et publie des photos prises lors d'interventions policières. "Policiers, nous vous identifierons tous un à un. Que votre impunité trouve une fin", écrivent les créateurs du site.

Les fonctionnaires mis en garde sur l'usage des réseaux sociaux

Des dizaines de policiers fichés ont d'ores et déjà déposé plainte et le ministère de l'Intérieur en a fait autant pour "diffamation publique envers un fonctionnaire" et "diffamation publique de l'administration". Des syndicats de policiers, dont Alliance et Unité SGP-police, avaient appelé le ministère à prendre le problème à bras le corps "pour faire cesser définitivement ce genre de comportement."

Le "copwatch" (littéralement, surveillance de flics) est une pratique lancée aux Etats-Unis par le mouvement des Black Panthers dans les années 1960. Pour les syndicats, il sert à intimider les policiers et pousse à des représailles. Les informations diffusées sur le site sont parfois tirées des pages personnelles des fonctionnaires laissées sur différents réseaux sociaux.

En 2010, la direction de la police nationale avait mis les fonctionnaires en garde sur l'usage des réseaux sociaux, en leur rappelant leurs "obligations déontologiques" et le "secret professionnel". La circulaire ajoutait qu'ils s'exposaient à d'éventuelles actions de malveillance.

REUTERS