Ce moment où Philippot proposa des tranquillisants à Macron et Valls

Le ministre de l'Economie était l'invité de Des paroles et des actes jeudi soir, face à Florian Philippot. A l'occasion, le vice-président du FN a brandi une boîte de tranquillisants à destination de Manuel Valls, qu'il jugeait alors "assez énervé en ce moment".

Florian Philippot avait bien prévu la scène. Invité à débattre face à Emmanuel Macron, jeudi soir dans Des paroles et des actes, le vice-président du Front national a conclu le face à face en brandissant ce qu'il présente comme une boîte de tranquillisants face au ministre de l'Economie.

"Je vous laisse pour votre Premier ministre quelques tranquillisants – vous en prendrez aussi – ça lui fera du bien car on le sent énervé en ce moment, par exemple hier à l'Assemblée nationale." Et d'ajouter, petit sourire aux lèvres: "c'est naturel, ce sont des herbes".

Depuis plusieurs jours, le Front national ironise sur "l'énervement" de Manuel Valls. Le Premier ministre, en campagne pour les élections départementales, a multiplié les attaques contre le FN, notamment contre la députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen à l'Assemblée nationale.

Sarkozy aussi souligne "l'état de nerfs" de Valls

Le 12 mars, c'est ensuite le député européen FN Gilles Lebreton qui a diffusé un communiqué intitulé "La main gauche de Manuel Valls le trahit", comme le relève Le Lab. "Il est inquiétant de voir un Premier ministre dans un tel état, après moins d'un an de responsabilité. Un homme qui perd à ce point le contrôle de lui-même doit être relevé de ses fonctions", écrit-il, insistant sur la main gauche tremblante du Premier ministre comme l'ont fait avant lui des sites complotistes et d'extrême droite.

La séquence de Florian Philippot fait surtout écho au discours de Nicolas Sarkozy qui souligne depuis le début de la campagne pour les départementales "l'état de nerfs" de Manuel Valls.

"Je m'inquiète pour lui, à un moment il va craquer", a-t-il lancé jeudi soir lors d'un meeting à Belfort. Et d'ironiser: "Heureusement que le bouton nucléaire est dans le bureau d'à côté!"

A. K.