Baroin : « L'euro était en danger de mort »

François Baroin, Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'Etat - -
Quelques heures après l’annonce de la mise en place d’un plan de stabilisation de la zone euro, François Baroin, le ministre français du Budget, était l’invité de Bourdin Direct : « L’euro était en danger de mort. C'est dire si la décision des ministres était essentielle et c'est dire si le plan était massif. L’équivalent de ce qu'ont fait les USA il y a deux ans pour sauver leur modèle.
Ça part de la crise grecque comme un cheval de Troie et ça se développe. Dans un système financier où tout est entremêlé. »
« La rigueur, c'est pas un gros mot »
Interrogé également sur les mesures annoncées par le Premier ministre français la semaine dernière, François Baroin a tenu à rassurer : « La rigueur, c'est pas un gros mot mais c'est pas le bon mot. La rigueur, c'est ce qu'on demande aux Grecs. Il n'est pas adapté à la situation. L’idée, c'est de ralentir la croissance des dépenses publiques, pas de les baisser. »
« On va protéger les plus modestes »
Dans ce plan de rigueur qui n’en est pas un, à en croire le ministre du Budget, le gouvernement compte notamment s’attaquer aux niches fiscales, pour réaliser une économie de 5 milliards d’euros sur 2 ans. « On va toucher à certaines niches fiscales, a confirmé François Baroin. A ce stade, je ne sais pas lesquelles. On a le choix dans la méthode, on peut faire un rabot à 10%. Et les Français peuvent comprendre que pendant 2 à 3 ans, qu’il faut produire cet effort. Et vous ne me ferez pas croire qu’on ne peut pas faire un effort de 10% de manière générale. […] Certaines dépenses fiscales sont utiles, d'autres non. Je ne veux pas lâcher en l'air [des exemples]. On est en train de les peigner les unes après les autres. Mais nous allons protéger les plus modestes. »
Pour écouter l’intégralité de l’interview de François Baroin, cliquez ici.