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Politique

Affaire Tapie-Lagarde : perquisitions au domicile et au bureau de Claude Guéant

Le domicile et le bureau de Claude Guéant ont été perquisitionnés mercredi matin, dans le cadre de l'affaire Tapie/Lagarde.

Le domicile et le bureau de Claude Guéant ont été perquisitionnés mercredi matin, dans le cadre de l'affaire Tapie/Lagarde. - -

Le bureau et le domicile de l'ancien ministre Claude Guéant ont été perquisitionnés mercredi matin, dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Tapie/Lagarde. Claude Guéant était secrétaire général de l’Élysée lors de l'arbitrage en faveur de Bernard Tapie, en 2008.

Le domicile et le bureau de Claude Guéant ont été perquisitionnés mercredi matin dans l'enquête sur l'affaire Tapie/Lagarde, a-t-on indiqué mercredi de source proche du dossier, confirmant une information de France Info. Les juges s'intéressent au rôle de l'ancien secrétaire général de Nicolas Sarkozy à l'Elysée dans la décision de recourir à l'arbitrage pour indemniser Bernard Tapie après la vente d'Adidas.
Dans le volet non ministériel de cette affaire, trois juges d'instruction enquêtent sur la décision de l'ancienne ministre de l'Economie Christine Lagarde de recourir à un arbitrage pour solder le contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais sur la vente d'Adidas. A l'époque de l'arbitrage, en 2008, Claude Guéant était secrétaire général de l'Elysée. Le tribunal arbitral, juridiction privée, avait condamné en juillet 2008 le Consortium de réalisation (CDR), structure publique qui gérait le passif du Crédit lyonnais, à verser à l'homme d'affaires 285 millions d'euros d'indemnités (400 millions avec les intérêts).

Perquisitions chez Bernard Tapie en janvier

De nombreuses perquisitions ont été réalisées ces dernières semaines, notamment aux domiciles de Bernard Tapie et de Stéphane Richard, qui était directeur de cabinet de Christine Lagarde au moment de l'arbitrage. A la fin janvier, les policiers s'étaient rendus aux cabinets de l'avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, et à celui de Me Gilles August, un des avocats du CDR. Ils ont également perquisitionné les domiciles des trois juges arbitraux ayant soldé le contentieux, en l'occurrence l'avocat Jean-Denis Bredin, le magistrat à la retraite Pierre Estoup et de l'ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud.
C'est la Cour de justice de la République (CJR) qui instruit le volet ministériel de l'affaire visant la patronne du Fonds monétaire international (FMI).

P.G avec AFP