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Politique

Accusations de harcèlement: Esther Benbassa annonce son départ d'EELV

Esther Benbassa, le 30 novembre 2019 à Paris

Esther Benbassa, le 30 novembre 2019 à Paris - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

La sénatrice écologiste, exclue du groupe écologiste du Sénat en septembre, explique souhaiter "retrouver sa liberté de parole et d'action". Elle a été déboutée en justice de ses demandes de recours contre son exclusion du groupe écologiste.

La sénatrice écologiste Esther Benbassa, exclue du groupe écologiste du Sénat le 14 septembre, a annoncé ce mardi qu'elle quittait le parti Europe Ecologie Les Verts (EELV), souhaitant "retrouver sa liberté de parole et d'action".

Esther Benbassa indique aussi dans un communiqué avoir été déboutée ce mardi en justice de ses demandes de recours contre son exclusion du groupe écologiste. La sénatrice de Paris avait été exclue de son groupe après des accusations de harcèlement moral à l'encontre d'anciens collaborateurs, dans une enquête de Mediapart.

"L'ordonnance consacre les groupes parlementaires comme des zones hors-droit où il est possible de s'affranchir de toutes les règles communes", affirme Esther Benbassa.

Benbassa "ne rompt pas avec l'écologie politique"

Concernant son départ d'EELV, la sénatrice précise avoir été maintenue "en retrait" du parti "pendant une période de presque cinq mois" après l'article de Mediapart en juillet, puis suspendue le 30 novembre "le temps pour le Bureau exécutif d'EELV d'organiser à son tour une procédure interne". Sans attendre la conclusion de cette procédure, Esther Benbassa annonce quitter EELV "aujourd'hui même".

Elle précise qu'elle reste sénatrice de Paris et "ne rompt pas avec l'écologie politique, ni ne renonce à ses combats". "Je ne quitte pas non plus les militantes et les militants", souligne-t-elle.

"C'est un appareil que je quitte, rien d'autre, un appareil prêt à lâcher une élue issue de la société civile, loyale et constante dans ses engagements, sur la base d'un article de presse rédigé exclusivement à charge et en l'absence, jusqu'à ce jour, de tout signalement administratif, de tout dépôt de plainte en justice et de toute condamnation", développe la sénatrice.

N.J avec AFP