Yvelines: un abbé intégriste aux assises pour viols et actes de barbarie

L'établissement Notre-Dame de la Sablonnière à Goussonville, dont l'abbé était le directeur - Google Street View
Un abbé intégriste doit être jugé à compter de mardi par la cour d'assises des Yvelines pour "viols" et "viols avec actes de barbarie" sur trois enseignantes d'une école privée des Yvelines.
Le religieux, aujourd'hui âgé de 44 ans, a été mis en examen et écroué en avril 2014 pour des actes présumés commis au sein de l'école Notre-Dame de la Sablonnière à Goussonville, près de Mantes-la-Jolie.
Cet établissement dont il était le directeur se veut proche de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, mouvement traditionaliste lefebvriste en rupture avec l'Église catholique depuis 1988. La communauté intégriste, qui vit en vase clos, ne reconnaît pas le Concile Vatican II (1962-1965) qui a, selon eux, rompu avec la tradition.
Sévices et séances d'exorcisme
La justice soupçonne l'ancien directeur d'avoir violé à l'automne 2010 trois enseignantes et de leur avoir fait subir des sévices. Il aurait usé de son "influence spirituelle" sur ces trois femmes pour leur faire subir des séances d'exorcisme où il mimait l'acte sexuel, a révélé Le Parisien. Des faits que le religieux "conteste", selon son avocat, maître Jérôme Triomphe.
Seules deux des trois victimes présumées ont souhaité se porter parties civiles dans ce procès. Leur avocat, maître François Souchon, a précisé qu'il allait demander le huis clos, qui est de droit dans ce genre d'affaire.
Réclusion criminelle à perpétuité encourue
L'évêché de Versailles avait précisé en 2014 n'avoir "aucun lien avec ce mouvement" et "être profondément attristé pour les victimes" et "blessé que la figure du prêtre soit salie".
L'abbé a été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy (Yvelines). Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.