Visé par une plainte pour viol en réunion, Tariq Ramadan nie: "Je ne sais même pas qui elle est"

Tariq Ramadan est désormais visé par quatre plaintes en France, la dernière, pour "viol en réunion", ayant été déposée contre lui fin mai. Interrogé sur cette nouvelle accusation sur BFMTV-RMC ce vendredi, l'islamologue a nié à plusieurs reprises connaitre la plaignante.
Les faits en question se seraient déroulés le 23 mai 2014 dans une chambre du Sofitel de Lyon. La plaignante, une journaliste de radio, accuse Tariq Ramadan de l’avoir violée avec un acolyte de son staff lors d’une interview. Selon sa plainte, notamment consultée par Libération, l'accusatrice a déclaré avoir subi des menaces pour ne pas aller déposer plainte.
Il assure ne pas avoir été à Lyon au moment des faits
"Je n’ai jamais contacté cette dame, je ne sais même pas qui elle est", a martelé Tariq Ramadan tout au long de l'interview.
"Le 23 mai 2014, je suis en train de donner une conférence à Baltimore (États-Unis) devant 10.000 personnes", a affirmé l'islamologue, assurant: "Je n'y étais pas, je ne suis jamais descendu à l'hôtel Sofitel de Lyon, jamais."
La plaignante aurait raconté avoir été contactée via Messenger (application de discussion instantanée de Facebook, ndlr), ce que Tariq Ramadan nie farouchement, assurant n'avoir jamais utilisé ce moyen de communication.
"Un écran de fumée"
"Cette dernière plainte vient pour faire un écran de fumée sur tout ce que l'on sait aujourd'hui et qui est sorti pendant ces dernières semaines d'enquête", assure Tariq Ramadan, qui, tout au long de l'interview, développe la thèse qu'il est victime d'un "traquenard".
L'islamologue pointe également du doigt l'ouverture d'un réquisitoire par le procureur de la République, alors que, selon lui, aucune enquête n'a été menée. C'est "un réquisitoire supplétif sur trois pages où il n'y a ni arguments, ni éléments qui viennent corroborer ce qu'elle [la plaignante] dit", déclare-t-il.