"Une insulte à sa mémoire": le père de Maëlys n'accepte pas les excuses de Nordahl Lelandais

Joachim de Araujo, le père de Maëlys. - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK
Les premiers jours ont été "très durs". Joachim de Araujo, le père de Maëlys, la petite fille de 8 ans tuée il y a plus de quatre ans en août 2017, s'est exprimé pour la première fois depuis l'ouverture du procès de Nordahl Lelandais, à Grenoble, dans les colonnes du Parisien.
Joachim de Araujo a expliqué que la première semaine d'audience a été difficile, car lui et ses proches étaient "toujours dans l'interrogation de savoir ce qui s'est exactement passé".
"On attend toujours une réponse. Lelandais a voulu se faire passer pour une victime en expliquant que tout ça était la conséquence de la drogue, de l’alcool. (...) Il cherche à être sympathique, mais il a trompé tout le monde. C’est un homme qui n’a pas d’empathie", a-t-il souligné.
Si l'accusé a présenté ses excuses lors du premier jour du procès, le père de la petite fille les considère "comme une insulte à la mémoire de Maëlys, une insulte au respect de cette petite fille qui n'avait rien demandé". Ce dernier n'a "pas eu la sensation qu’il a un regret quelconque", affirmant que Nordahl Lelandais est "un homme qui n'a pas d'empathie".
"C’est un individu qui doit rester en prison, isolé de la société. Pour ne plus faire de mal."
"Il a détruit de nombreuses familles"
Cette deuxième semaine d'audience doit démarrer avec les témoignages de la mère de Maëlys, Jennifer, de son père et de leur fille aînée Colleen. Joachim de Araujo "compte bien lui dire tout le mal qu’il a fait", a-t-il indiqué au Parisien, avant d'ajouter:
"Il a détruit de nombreuses familles, mon couple n’a pas résisté. Jennifer et moi avons divorcé. Je vais dire tout ce que j’ai sur le cœur. Pour moi, cela va être une libération. Je parlerai en pensant à Maëlys qui restera gravée dans mon cœur, dans mon esprit, dans ma tête. À tout jamais. Je resterai fort pour elle. Car je sais qu’elle est présente avec nous pour ce combat. C’est elle qui me donnera la force d’avancer."
Le père de la fillette de 8 ans espère que Nordahl Lelandais va parler et "libérer sa conscience". Le verdict est attendu autour du 18 février.