Une entreprise qui avait filmé un représentant syndical à son insu relaxée

Le tribunal correctionnel de Saint-Etienne a relaxé mardi une entreprise de la Loire qui avait dissimulé une caméra dans un local où travaillait un représentant syndical CFDT. S'il a jugé le dispositif "sommaire", il ne l'a pas trouvé "disproportionné".
Lors de l'audience, le 19 novembre dernier, une amende de 5.000 euros avait été requise contre l'entreprise SNF, située à Andrézieux-Bouthéon, dans la Loire. Elle avait été assignée par la section chimie-énergie Rhônes-Alpes Ouest de la CFDT et par un de ses anciens délégués, licencié en 2012.
Mais dans son jugement, le tribunal a souligné que le système d'enregistrement était très localisé et qu'il avait été mis en place dans un atelier où avaient eu lieu des vols de matériels. Celui-ci était utilisé par différentes personnes et les représentants du personnel étaient informés de la présence de caméras cachées dans l'entreprise, a-t-il argué.