Un proviseur adjoint frappé au visage à Argenteuil

Le lycée Georges Braque à Argenteil, où le proviseur adjoint a été agressé ce lundi - -
Nouvelle agression dans le monde de l'enseignement. Ce lundi, c'est le proviseur adjoint d'un lycée d'Argenteuil qui a été agressé par le frère d'une élève. L'agresseur présumé a été interpellé par la police et placé en garde à vue.
"Litige entre deux élèves"
L'agression a eu lieu lundi midi dans l'enceinte du lycée Georges Braque, après l'intrusion du frère d'une élève de première et de son oncle, qui souhaitaient régler un différend impliquant l'adolescente, a raconté une source policière, confirmant une information du Parisien.
Un "litige entre deux élèves" serait à l'origine de l'agression. "L'adolescente s'était disputée avec une autre élève en fin de matinée. Elle a fait appel à son frère et à son oncle, qui sont rentrés dans l'établissement et se sont opposés aux surveillants".
Les enseignants ont décidé de continuer les cours
L'agresseur présumé, âgé de 19 ans, a été interpellé sur place après l'intervention de la police et placé en garde à vue. Le proviseur adjoint a pour sa part déposé plainte.
"Le proviseur adjoint est intervenu pour leur faire quitter les lieux. Il a alors été frappé au visage et a été légèrement blessé", a précisé dans un communiqué le rectorat de Versailles.
Selon le rectorat, les enseignants ont décidé à l'issue d'une assemblée générale de continuer les cours en travaillant avec les élèves sur le sens de l'événement. Une équipe mobile du centre académique d'aide aux écoles et établissements devait se rendre sur place mardi matin.
Observatoire de la violence
Depuis la rentrée, les agressions contre des enseignants se sont multipliées. Pour lutter contre ces violences, le ministre de l'Education a évoqué le 13 septembre dernier, deux axes. Le premier repose sur la lutte contre l'échec scolaire en portant l'effort sur l'école primaire. Le second remède consiste à renforcer l'encadrement dans les collèges et lycées avec les APS (Auxiliaires de Prévention et de Sécurité) promis par François Hollande.
Vincent Peillon a également annoncé la création "dans les semaines qui viennent" d'un observatoire de la violence scolaire à l'intérieur de l’Éducation nationale, à même d'apporter des réponses préventives. Un observatoire de ce type existe actuellement en France mais ne dépend pas du ministère, a-t-il rappelé.