Un notaire jugé pour avoir harcelé ses associées et employées

"Vipère", "judas", "cocotte": le climat était "exécrable" dans l'étude de ce notaire yvelinois de 64 ans, qui comparaissait mardi à Versailles pour harcèlement moral sur ses deux associées et quatre employées.
Depuis quatre ans, il régnait entre les murs de cette étude notariale de Triel-sur-Seine, à 40 km de Paris, une ambiance "exécrable", a raconté la présidente du tribunal correctionnel de Versailles Florence Perret, en énumérant une longue liste de "scènes ridicules".
Le sexagénaire aux cheveux blancs avait pris l'habitude de qualifier ses collègues et employés de "vipère", de "judas" ou de "cocotte" en imitant le cri de la poule.
A l'audience, les témoins défilent. Certaines racontent que le notaire, "colérique et sournois", "asperge de désodorisant la cuisine de l'étude pendant le déjeuner des salariées" et saute dans les escaliers à pieds joints pour les faire sursauter. Un jour, une employée, en surpoids, trouve une affiche sur son bureau flanquée de l'inscription: "Wanted, bouger fait maigrir".
Le ministère public a requis six mois de prison avec sursis à l'encontre du notaire, qui a refusé l'expertise psychiatrique, et une interdiction d'exercer pendant cinq ans.
Les juges trancheront le 28 octobre.