Un millier de manifestants réclament "justice pour Adama Traoré"

Environ un millier de personnes étaient réunies dans les rues de Beaumont-sur-Oise. - Capture BFMTV
"Justice pour Adama Traoré" ou "Aujourd'hui vérité!" Ces deux slogans ont été scandés par un millier de manifestants dans les rues de Beaumont-sur-Oise, dans le Val-d'Oise, qui étaient venus rendre hommage à Adama Traoré, un jeune homme de 24 ans mort il y a un an juste dans des conditions obscures lors de son interpellation. Sa famille réclame encore aujourd'hui la vérité:
"Aujourd’hui, on a envie d'avoir confiance en la justice de Paris", a assuré la soeur d'Adama Traoré, Assa. "Nous sommes dans une démarche constructive. Nous, la vérité on la connait. Ce qu'on veut aujourd’hui, c'est la mise en examen des gendarmes et leur condamnation à la hauteur de leur crime. Tant qu’ils ne seront pas condamnés et qu’on ne se retrouvera pas tous devant la justice, on ne lâchera pas."
Minute de silence
Partis vers 14h30 de la commune voisine de Persan, les manifestants sont passés devant la caserne de gendarmerie où Adama Traoré a trouvé la mort le 19 juillet 2016. Le cortège a ensuite rejoint les rues de Beaumont-sur-Oise, où le jeune homme et sa famille réside, et observer une minute de silence à l'endroit où le jeune homme avait été interpellé. Il s'est ensuite dirigé vers le quartier de Boyenval du jeune homme où des prises de parole sur l'affaire Traoré et plus largement sur les violences policières.
"L'affaire n'ira pas vers un non-lieu", a martelé Assa Traoré, la porte-parole de la famille, lors d'une conférence de presse. Au vu des "éléments qui confirment l'asphyxie et la non-assistance à personne en danger, les gendarmes devraient déjà être mis en examen", a-t-elle insisté une nouvelle fois.
Un contexte particulier
Cette marche intervient dans un contexte particulier. Une contre-expertise médicale, datant de juin, est venue contredire la thèse du procureur de la République de Pontoise et conclut qu'Adama Traoré est décédé des suites d'une asphyxie. Jusqu'alors, le procureur de Pontoise, dessaisit depuis de l'enquête qui a été confiée à des juges d'instruction du tribunal de Paris, parlait lui d'un décès dû à une infection qui touchait plusieurs organes.