Un incident nucléaire sur un chantier à Grenoble

Le commissariat à l'énergie atomique de Grenoble, où a eu lieu l'incident. - -
Un employé travaillant dans un laboratoire a été exposé à une dose radioactive supérieure à "une des limites annuelles réglementaires", a annoncé mercredi le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Grenoble dans un communiqué. L’incident s’est déroulé le 23 août.
"C'était une opération de tri de déchets très faiblement radioactifs par tamisage", a expliqué le directeur du CEA Grenoble Didier Bordet, en précisant que les opérateurs étaient munis de "tenues de protection complètes" et de masques pour protéger leurs voies respiratoires.
Selon lui, le dosimètre (un appareil de mesure de la dose radioactive) de l'employé concerné a émis "une alarme" pour signaler un rayonnement inhabituellement élevé mais l'employé n'a pas entendu cette alarme en raison du bruit du chantier.
Un risque pour la santé "faible"
Après examen, l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) a estimé que "l'une des limites annuelles réglementaires" d'exposition aux rayonnements radioactifs avait été dépassée.
L'employé "a suivi des examens médicaux pour s'assurer qu'il n'avait pas inhalé de produits radioactifs. Sur ce point-là nous avons été rassurés", a indiqué Didier Bordet, soulignant que l'employé ne présentait pas de "brûlure" ou de "perturbation quelconque". "A ce stade d'instruction, le risque pour la santé de l'employé concerné est évalué comme faible, voire inexistant", indique le communiqué.
Quatre événements de ce type en 2012
Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) a proposé à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de classer cet incident au niveau 2 de l'échelle Ines (International Nuclear And Radiological Event Scale) qui en compte huit (de 0 à 7).
En 2012, en France, 149 événements ont été classés au niveau 1 de l'échelle Ines et seulement 4 événements au niveau 2, selon le rapport annuel de l'ASN.