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Police-Justice

Un homme condamné à payer une amende après avoir brandi un drapeau français frappé du sigle SS

La balance de la justice (photo d'illustration)

La balance de la justice (photo d'illustration) - DAMIEN MEYER - AFP

Un jeune homme pagé de 19 ans avait déployé du 11 au 18 août sur le balcon de son domicile familial un drapeau français après y avoir dessiné, sur la partie blanche, le sigle de l'organisation nazi.

Un jeune homme de 19 ans a été condamné, ce jeudi 9 octobre en Corrèze, à une amende assortie d'un stage de citoyenneté pour avoir déployé sur son balcon un drapeau français frappé du sigle SS, en réponse à des insultes selon lui.

Un geste "provocateur" et "regrettable", a reconnu le prévenu à la barre du tribunal correctionnel de Brive-la-Gaillarde, qui le jugeait pour "apologie de crime contre l'humanité et crime de guerre".

Du 11 au 18 août, il avait déployé sur le balcon de son domicile familial un drapeau français après y avoir dessiné, sur la partie blanche, le sigle de l'organisation nazi. La police l'avait découvert en intervenant pour des tensions de voisinage, récurrentes.

"Il sait ce que furent les SS"

Le mis en cause, au casier judiciaire vierge, dit avoir agi après des insultes proférées à l'encontre de sa mère, traitée de "sale pute blanche". "Sur les documents que j'ai lus, ça symbolisait la race blanche", a-t-il déclaré à l'audience au sujet du sigle SS.

"Il a choisi d'accrocher un drapeau avec un symbole nazi en connaissance de cause, a affirmé la procureure de la République, Florence Leroux-Ghristi. On a retrouvé chez lui un livre sur le monde nazi, une page tirée d'un ouvrage sur le nazisme et des objets militaires en lien avec des militaires néonazis en Ukraine (...) Il sait ce que furent les SS."

"Il ne sait pas ce que signifie la croix gammée. Il y a de l'ignorance chez lui. Il y a de la provocation mais pas d'apologie. La question de l'intentionnalité se pose", a plaidé en défense Me Marie-Éponine Vaurette.

Quatre mois de prison avec sursis ont été requis, le tribunal optant pour 100 jours-amende à trois euros, avec stage de citoyenneté.

I.H avec AFP