Un gilet jaune condamné à 4 mois de prison avec sursis pour un message "anti-flic"

Des gilets jaunes - Image d'illustration - Eloi Rouyer - AFP
Un homme de 69 ans, sympathisant des gilets jaunes, a été condamné vendredi à Montauban à quatre mois de prison avec sursis pour avoir apposé l'arrière de son fourgon une affiche "flic suicidé, à moitié pardonné."
"Le slogan est le plus idiot que j'aie trouvé", a déclaré ce "gilet jaune" revendiqué à l'ouverture de son procès, estimant qu'il avait agi en "mouton de Panurge".
En outre, il devra verser 1000 euros de dommages-intérêts au syndicat Alliance police nationale, partie civile à ce procès. Poursuivi pour "outrage sur personnes dépositaires de l'autorité publique", il encourait jusqu'à six mois d'emprisonnement et 7500 euros d'amende.
47 suicides dans la police en 2019
Le 22 avril, des passants avaient découvert à Caussade le message placardé sur la lunette arrière de la camionnette du "gilet jaune" et avaient prévenu la gendarmerie.
Lors de certaines manifestations, notamment à Paris, d'autres "gilets jaunes" ont lancé "Suicidez-vous, suicidez-vous" aux forces de l'ordre, alors que la police est touchée depuis le début de l'année par une vague de suicides sans précédent.
Au 22 août, 47 policiers s'étaient suicidés, selon la police nationale. En 2018, 35 policiers et 33 gendarmes s'étaient donnés la mort, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
"Trop c'est trop", dénoncent les policiers
Avant l'ouverture de l'audience, environ 200 policiers ont manifesté devant le palais de justice de Montauban.
"On était nombreux devant le tribunal et je pense que plus cela va aller, plus les actions vont se durcir et grossir (...). On ne veut pas du laxisme de la justice pour que ce genre de fait ne se réitère plus et faire en sorte que ces individus soient sanctionnés fortement", a déclaré le secrétaire général du syndicat Alliance police nationale, Fabien Vanhemelryck.
"Trop c'est trop, cette haine anti-flic qui se propage en toute impunité dans une certaine frange de la population doit cesser, les insultes à la mémoire de nos collègues et le manque de respect envers eux et leurs familles n'ont que trop duré", affirme le syndicat dans un communiqué appelant les fonctionnaires à ce rassemblement.