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Police-Justice

Toulouse: un homme organisait son trafic de cocaïne sur le site coco.fr

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ILLUSTRATION - DAMIEN MEYER / AFP

Il utilisait ce forum pour appâter d'éventuels clients et fixer des rendez-vous pour procéder à la vente.

La "coco" qu'il proposait n'avait rien à voir avec la noix de coco, emblème du site de messagerie utilisé. Un Toulousain de 35 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Toulouse, pour trafic de stupéfiants, organisé par l'intermédiaire du site coco.fr, qui se décrit comme un "chat simple et rapide", rapporte La Dépêche du Midi. En cause, un trafic mené entre novembre 2017 et juin 2018, concernant non seulement de la cocaïne, mais aussi du cannabis.

Il constituait son stock auprès de dealers du quartier du Mirail, célèbre quartier sensible de la ville, avant de procéder à la revente via internet. Sous des pseudonymes tels que QuiVeutDeLaBonneWeed ou encore QuicheTropBonneWeed, le Toulousain entrait en contact avec des clients via le forum de messagerie avant de fixer une rencontre pour l'échange, le plus souvent à son domicile.

"Peinture blanche" ou "peinture verte"?

Pour dissimuler l'objet réel de ces rendez-vous, le prévenu ne mentionnait jamais directement la drogue, mais faisait référence à de "la peinture", blanche pour la cocaïne, verte pour le cannabis. Malgré ces précautions, il semblerait qu'il ne prenait pas autant de soin à cacher son activité lors d'échanges téléphoniques, ou via la messagerie WhatsApp. Ce petit manège ne lui a toutefois pas garanti l'immunité, puisqu'un de ses clients, mécontent de la qualité et du prix de sa marchandise, l'a dénoncé à l'Office de la délinquance numérique.

Hélène Gerhards, procureure de la République, estime ainsi que son trafic lui aurait rapporté jusqu'à 5000 euros par mois. Chiffre que dément fermement l'avocate de la défense, qui, citée par le journal, évoque plutôt "100 à 200 euros par mois, voire 400 euros maximum". Sur les 234 contacts avec qui il échangeait, "il n'y a que 11 clients identifiés" explique Marie-Ange Cochard, son avocate. Condamné à 18 mois de prison dont six avec sursis et mise l'épreuve, il n'a pas été maintenu en détention et pourra bénéficier d'un aménagement de sa peine à son domicile.

Louis Dubouis