Toulouse: la vidéo d'une interpellation violente suscite la polémique

La vidéo de l'interpellation musclée d'un homme à Toulouse faut polémique - BFMTV
C'est une séquence violente qui soulève beaucoup de questions. Une vidé de l'interpellation musclée à Toulouse, d'un homme présenté comme malade psychiatrique, suscite l’indignation sur les réseaux sociaux. Des défenseurs des droits de l'Homme se sont emparés de l'affaire, tandis que les syndicats de police invoquent la dangerosité supposée de l'interpellé.
Sur les images tournées dans la nuit de vendredi à samedi dans le quartier de Purpan, où se trouve un CHU, on peut voir un policier frapper un homme au visage à coups de muselière tandis que d'autres agents tentent de le maîtriser au sol.
La version des syndicats policiers
Le syndicat Unité SGP Police, souligne dans un communiqué daté de dimanche que l'homme, "1m90 pour 130 kilos (...) s'était évadé d'un service psychiatrique (et était) désigné comme instable psychologiquement et potentiellement en possession d'une grenade et d'une arme de poing".
"Il était nécessaire pour les effectifs intervenant de parvenir à menotter cet homme très corpulent et de plus en plus virulent afin de tenter de le raisonner pour se laisser maîtriser", poursuit le secrétaire régional de ce syndicat, Didier Martinez.
Interviewé par La Dépêche du Midi, David Leyraud, un des responsables régionaux du syndicat Alliance Police Nationale, ajoute que l'homme avait résisté à son interpellation notamment en frappant "l'un des agents avec un bâton".
Les défenseurs des droits de l'Homme, se disent pour leur part choqués par la "violence" de l'interpellation.
"Les images sont choquantes"
"On peut s'étonner de la manière dont un policier s'est comporté. L'attitude nous paraît inadaptée en termes de violence et de respect de la dignité de la personne. Les images sont choquantes", a déclaré Jeff Mignard de l'antenne toulousaine de la Ligue des droits de l'Homme (LDH).
"Cette violence est dans la continuité des violences policières que nous observons depuis plusieurs années. Dans cette période de confinement, nous constatons que certains policiers se lâchent", s'indigne Pascal Gassiot, membre de la fondation Copernic et de l'Observatoire des violences policières.
Selon La Dépêche du midi, l'homme interpellé a été placé en garde à vue. Le parquet de Toulouse n'avait pas communiqué dimanche.